Les bienfaits du sport sur la santé et le bien-être ne sont plus à prouver. Les campagnes d’incitation du genre: « Bouger plus », « Sportez-vous bien » pour être « A fond la forme » inondent médias et couloirs de métro. Il est vrai qu’à tout âge, l’ensemble des systèmes de l’organisme (musculaire, ostéo-articulaire, respiratoire, cardio-vasculaire et psychique) croquent les fruits mûrs d’une activité physique régulière. Or comme « manger 5 fruits et légumes par jour » est conseillé : croquons ,croquons, tout en mouvement !
Force est toutefois de constater que les campagnes portent leurs fruits et que la population sportive croît… et mûrit. La vigilance est donc de mise car le système cardiovasculaire, qui occupe une place centrale dans les adaptations de l'organisme aux contraintes du sport peut parfois être défaillant et à l'origine d'accidents. L’infarctus ou la mort subite touchent chaque année un nombre certain de français lors de sa pratique sportive (en France, 1100 cas/an de mort subite non traumatique et 1200 cas/an d’infarctus non mortel).
L’accident est régulièrement précédé de signes qui auraient dû amener à la réalisation d’un bilan médical (dyspnée, lipothymies, douleurs thoraciques, palpitations, …) ou résulte de comportements à risque et négligents (dopage, tabagisme, hyperlipidémie, hypertension artérielle, hyper sollicitation à l’entraînement, …)
Ces décès sont souvent révélateurs de pathologies cardiaques déjà présentes, telles que les anomalies coronaires ou les dysplasies. Depuis septembre 2011, le Ministère des Affaires sociales et de la Santé, et le Ministère des Sports, de la Jeunesse, de l'éducation populaire et de la Vie associative ont lancé une campagne nationale de prévention pour sensibiliser les sportifs de tous niveaux à ce risque.
Cette campagne s'appuie sur les 10 règles d'or dictées par le Club des Cardiologues du sport (CCS) et repose sur trois principes simples:
-Faire attention à sa santé
-Respecter des consignes simples et de bon sens lors d’une pratique sportive
-Surveiller les signaux anormaux et consulter son médecin traitant
Le sportif est ainsi sensibilisé et c’est au professionnel de santé d’améliorer le dépistage en amont. Pour ce faire, un interrogatoire et un examen à la recherche de signes particuliers ou d’antécédents familiaux de cardiopathie, un contrôle sérieux des facteurs de risque, et un électrocardiogramme de repos annuel semblent être les ingrédients d’une campagne réussie.
Afin que sport continue à rimer avec santé et bien-être, le CCS a ainsi défini ces consignes :
1/ Je respecte toujours un échauffement et une récupération de 10 minutes lors de mes activités sportives
2/ Je bois 3 à 4 gorgées d’eau toutes les 30 minutes d’exercice à l’entraînement comme en compétition
3/ J’évite les activités intenses par des températures extérieures inférieures à -5°C ou supérieures à 30°C
4/ Je ne fume jamais 1 heure avant ni 2 heures après une pratique sportive
5/ Je ne prends pas de douche dans les 15 minutes qui suivent l’effort
6/ Je ne fais pas de sport intense si j’ai de la fièvre, ni dans les 8 jours qui suivent un épisode grippal (fièvre + courbatures)
7/ Je pratique un bilan médical avant de reprendre une activité sportive intense si j’ai plus de 35 ans pour les hommes et 45 ans pour les femmes
8/ Je signale à mon médecin toute douleur dans la poitrine ou essoufflement anormal survenant à l’effort*
9/ Je signale à mon médecin toute palpitation cardiaque survenant à l’effort ou juste après l’effort*
10/ Je signale à mon médecin tout malaise survenant à l’effort ou juste après l’effort*
*Quels que soient mon âge, mes niveaux d’entrainement et de performance, ou les résultats d’un précédent bilan cardiologique
La poliomyélite est une pathologie virale du système nerveux, touchant principalement les enfants de moins de 5 ans. Extrêmement contagieux, le virus colonise l’intestin puis les voies nerveuses et entraîne des paralysies fulgurantes voire irréversibles (1/200 infections). Dans 5 à 10% des cas il peut atteindre les muscles respiratoires et êtrealors mortel.
Jusqu’à ce que la protection vaccinale voit le jour dans les années 60 cette infection faisait des ravages avec 600.000 enfants touchés par an dans le monde. C’est en 1988 avec le lancement du programme d’initiative mondiale d’éradication de la poliomyélite par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) que la chasse au poliovirus a véritablement débuté.
La stratégie utilisée fût la suivante:
« Chez le nourrisson : administration de quatre doses de vaccin antipoliomyélitique oral pendant la première année. Des doses de vaccin antipoliomyélitique oral sont administrées à tous les enfants de moins de 5 ans au cours de journées nationales de vaccination. La surveillance chez tous les enfants de moins de 15 ans atteints de paralysie flasque aiguë (PFA), le symptôme qui caractérise la maladie, par un réseau de laboratoires. »
Comme crédo, « Tant qu’un seul enfant reste infecté, tous les autres, dans tous les pays, risquent de contracter la poliomyélite ». La chute de l’incidence mondiale de la maladie de 99% depuis 1988 ainsi que l’absence de cas recensés sur les continents Americain et Européen et la zone du Pacifique Occidentale depuis le début des années 2000 reflètent le succès de la stratégie vaccinale. Des foyers infectieux persistent néanmoins au Nigeria, Pakistan et Afghanistan, dernières zones endémiques du poliovirus. La vigilance est donc de mise, le combat n’est pas fini mais les finances tarissent.
L’OMS note que « l’échec de l’éradication dans ces derniers bastions de la maladie pourrait aboutir à ce que le nombre des nouveaux cas revienne, d’ici 10 ans, à 200 000 par an. » Or, maintenant que la maladie ne fait plus rage certains pays négligent le suivi d’une couverture vaccinale stricte. Cette attitude laxiste est la porte ouverte à l’apparition de nouveaux types de virus, dits recombinants (majoritairement cas d’association des poliovirus avec les entérovirus).
Le Nigéria a suspendu en 2003 les campagnes de vaccination, déclenchant par effet boule de neige une épidémie nationale menaçant les pays frontaliers. Ce gaspillage d’efforts et de temps a un coût financier (US $450 millions pour les vaccins en urgence) et humain (des milliers d’enfants touchés). Ces éléments retardent l’objectif espéré d’éradication de la maladie et d’arrêt de suivi vaccinal, comme ce fut le cas pour la variole en 1980.
Par ailleurs, depuis octobre 2013 des cas de poliomyélite ont été découverts en République arabe syrienne (37 cas au 20 mars 2014); considérant la situation géopolitique actuelle de la région, les mouvements de population nombreux et les conditions d’hygiène précaires, le risque de propagation internationale est sévère, une alerte a donc été lancée par l’OMS pour contrer cette flambée de Poliomyélite au Moyen Orient, véritable « urgence de santé publique de portée globale ». Une opération de riposte d’ampleur considérable se déroule dans ce foyer régional et les recherches de cas isolés vont bon train. A noter tout de même que depuis 1999, plus aucun cas de poliomyélite n’avait été détecté en Syrie.
Ne baissons donc pas la garde, il est de notre devoir de maintenir les efforts des 40 dernières années de lutte contre la poliomyélite.
Les témoins de Jéhovah refusent la transfusion pour atteinte aux libertés individuelles et n’hésitent pas à poursuivre en justice quiconque oserait leurs faire grimper l’hémoglobinémie pour les sortir d’affaire.
Entre les principes de respect de la vie et de refus de soins à suivre, que décider en situation d’urgence ? Comment l’anesthésiste-réanimateur doit-il agir ?S’attirer les foudres d’Hippocrate et du conseil de l’ordre ou celles des victimes ? Y-a-il des alternatives à la transfusion en urgence ? La transfusion est-elle strictement refusée ou cette organisation tolère t-elle des entorses au règlement ?
Les témoins de Jéhovah considèrent après lecture de la Bible le sang comme sacré. La consommation d’aliments en contenant est ainsi proscrite, de même que « toute utilisation thérapeutique, qu'il s'agisse de sang allogénique total, de plasma, de concentrés globulaires, plaquettaires ou leucocytaires (…), mais également toute collecte anticipée de leur sang pour une utilisation différée (…) ». En revanche, quelques entorses sont autorisées, à savoir qu’ils acceptent « la transfusion de sang autologue au cours de procédures telles que l'hémodilution ou la récupération per- ou postopératoire du sang », et qu’il incombe à chacun de s’autoriser ou non le recours aux produits de fractionnement du plasma.
La recherche creuse de son côté pour trouver des solutions alternatives à la transfusion de globules rouges dans le cadre de l’urgence, sans obtenir pour le moment de résultats probants d’après l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (actuelle Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé).
Le médecin quant à lui se trouve face à un dilemme encore irrésolu aujourd’hui: transfuser contre la volonté du patient ? et respecter non seulement les principes de son métier, protéger la santé et en dernier ressort la vie elle-même, mais aussi ceux du code pénal qui « puni [de cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende] quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours ». Ou alors ne pas transfuser et respecter la décision du patient? Les droits des malades représente désormais une donnée à laquelle le médecin doit se soumettre sans quoi les victimes recourent facilement aux tribunaux.
Il ne saurait par ailleurs être reproché au médecin lorsque le malade peut exprimer sa volonté, d’avoir respecté son refus de soin menant irrémédiablement au décès du-dit patient (respect de la liberté fondamentale). En cas d’impossibilité de recueil de consentement du patient, l’ordonnance du 16 août 2002 offre un éclairage sur la question en stipulant que : « Avant de recourir à une transfusion dans les conditions indiquées [situation extrême mettant en jeu un pronostic vital], il incombe aux médecins du centre hospitalier universitaire […] d'une part de mettre tout en œuvre pour convaincre le(la) patient(e) d'accepter les soins indispensables, d'autre part de s'assurer qu'un tel acte soit proportionné et indispensable à la survie de l'intéressé(e). » De plus, tout doit avoir été en amont mis en œuvre pour éviter la transfusion puisqu’il n’existe pas d’alternative thérapeutique.
Sachant que la gynécologie-obstétrique compte un taux de mortalité des femmes témoins de Jéhovah accouchées 44 fois supérieur à la moyenne américaine. Les dangers pour les enfants qu’elles portent n’en sont pas moins importants. Quelles solutions apporter à cet imbroglio administratif et éthique ?
En janvier dernier à Paris se déroulait « La marche pour la vie 2014 ». Avec près de 40.000 marcheurs, cette manifestation se soulevait contre l’amendement de la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, dans lequel l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) sera ouvert aux femmes qui «ne veulent pas poursuivre une grossesse» et non plus parce que «leur état les place dans une situation de détresse», comme écrit dans la loi Veil de 1975.
"Si l'on supprime cette condition, laissée à la libre appréciation de la femme, c'est la porte ouverte à l'enfant à la carte, trié sur le sexe", prévient Jean-Marie Le Méné qui milite pour "le droit à la vie". Les anti-IVG protestaient également contre un autre amendement, qui étend le « délit d'entrave » au droit d'avortement au fait d'empêcher les femmes de s'informer sur l'IVG.
Le droit à l’avortement, n’en est pas un encouragement, on ne subit pas un avortement par plaisir et les craintes de dérives eugéniques ne sont que de simples fantasmes. Cette technique n’est effectivement pas sans risques ni conséquences sur la santé mais sa légalisation permet d’éviter le recours aux voies clandestines et les décès qui étaient souvent provoqués par cette pratique. .
La remise en question de cette avancée sociale majeure du XXème siècle fait particulièrement fureur en Espagne, où le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a mis en place un projet de loi visant à limiter le droit à l'avortement. Avorter devient un délit passible de la prison. «Nous défendons la femme, puisque dans la loi de 1985, c’est elle qui était poursuivie par la justice. Désormais, ce sera le médecin qui sera visé», déclare le ministre de la justice espagnole, Alberto Ruiz-Gallardón. Toute candidate à l’avortement ne pourra plus invoquer que deux motifs : le viol (jusqu’à la 12e semaine) ou un «danger pour sa santé physique et psychique». La malformation du fœtus ne constituera plus une raison valable, sauf si ses chances de survie sont très faibles.Le pays rejoindrait le groupe des pays de l’Union européenne qui limitent ou interdisent aujourd'hui l’avortement (Irlande, Luxembourg, Pologne, Chypre et Malte) et réduirait à néant des années d’avancée progressiste du gouvernement Zapatero.
Le fait que certains pays voisins reviennent sur des mesures aussi importantes m’effraie. Et vous que pensez-vous de ces évolutions ?
Une aménorrhée d’au moins un an liée à un épuisement du capital folliculaire ovarien définit cette étape importante qu’est la ménopause dans le développement de la femme. La sécrétion ostrogénique se voit dès lors chuter drastiquement entrainant dans sa course plusieurs effets plus ou moins bien vécues par les concernées. Au même titre que la puberté ou la grossesse, la ménopause est un phénomène naturel. Originel. Normal. Ce n’est pas une maladie ni même un trouble comme ce qui peut être sous-entendu dans les pharmacies, les cabinets médicaux ou les médias.
L’ostéoporose se traduit par une diminution de densité osseuse et une détérioration de la micro-architecture du tissu osseux, voire même « par une diminution de la résistance osseuse prédisposant le sujet à un risque accru de fracture», selon le consensus des National Institutes of Heath des Etats-Unis. Il a été constaté que la maladie se développe essentiellement chez les femmes après la ménopause. C’est la raison pour laquelle il est bon de s’interroger sur le lien entre ménopause et ostéoporose. La ménopause est-elle responsable de l’ostéoporose?
Plusieurs facteurs de risques pré-ménopausiques peuvent entrainer cette fragilité osseuse, à commencer par le mode de vie. La consommation d’alcool et de tabac conjuguée à une absence d’activité physique et une mauvaise hygiène alimentaire ne font pas bon ménage avec un squelette soumis parfois à rudes épreuves.Rien de bien nouveau cependant à cela.
Les traitements corticoïdes oraux de plus de 3 mois, une hérédité ostéoporotique et un manque d’ensoleillement concourent de même à l’apparition d’ostéoporose.
Notre corps subit l’érosion des âge et même s’il est vrai que la perte de densité osseuse est plus importante et plus fulgurante chez la femme que chez l’homme il faudrait éviter de pointer du doigt systématiquement cette ménopause déjà assez angoissante pour les femmes.D’autant plus qu’il semblerait que cette diminution de densité débuterait progressivement avant même la période de pré-ménopause.
La recherche scientifique réussit parfois à dénicher des merveilles avec élégance et simplicité. Cette douceur ambrée qu’est le miel ne serait pas qu’un simple remède contre la toux en période automnale.
Après les travaux du Professeur Bernard Descottes de l’Université de Limoges dans les années 2000, les résultats sont sans appel, l’apithérapie ouvre une voie dans le traitement des plaies.
L’utilisation thérapeutique du miel ne date pourtant pas d’hier.
Dès l'Antiquité, le miel est appliqué pour embellir la peau et soigner les blessures. Hippocrate lui même, le prescrivait pour combattre la fièvre, les blessures, les ulcères et les plaies purulentes. Quelques siècles plus tard, c’est Paracelse qui met en avant ses bienfaits antiseptiques dans la guérison des infections et le soin des verrues, boutons infectieux ou furoncles. Ce sera en guise de cicatrisant des plaies des soldats lors des conflits mondiaux du 20ème siècle que le miel sera encore une fois utile.
Depuis 25 ans au CHU de Limoges, et maintenant dans le monde entier, les chirurgiens utilisent quotidiennement les vertus du miel pour traiter des plaies simples aux plus complexes, profondes ou infectées, ainsi que kystes saccrococcygiens, escarres, ulcères, brûlures ou amputations, pour ne citer que la partie émergée du champ des applications envisageables.
Antimicrobien, anti-inflammatoire et cicatrisant, le miel doit cette polyvalence à ses propriétés physico-chimiques.
A ce jour, le rôle anti-inflammatoire est attribué aux flavonoïdes, proches cousins des polyphénols, neutralisant les radicaux hydroxyles.
La cicatrisation est permise une forte concentration en sucres (fructose, glucose et saccharose) et une faible teneur en eau (20%). Le pouvoir osmotique du sucre assèche la plaie, élimine les débris nécrotiques de son lit et favorise le bourgeonnement cellulaire. Une composition enzymatique de choix confère enfin au nectar ses bienfaits antimicrobiens. En effet, la Glucoxydase produit à partir des substrats (Sucre + Eau) de l’eau oxygénée et de l’acide gluconique. Ainsi, l’acidité du miel (entre 3,2 et 5,4) et l’action antiseptique du peroxyde d’hydrogène n’offrent guère de chance aux microbes de s’en tirer. Mises en évidence récemment par le Centre médicale universitaire d’Amsterdam, des molécules proches des bêta-défensines humaines se trouvent dans le miel et grossiraient les rangs des acteurs bactericides.
Par ailleurs en 2008, une découverte complémentaire de l’Université de Dresde a permis d’identifier la présence de Methylglyoxal au sein du mélange. Cette molécule cytotoxique se trouve dans les milieux très riche en sucre et participe à la détersion de la plaie en profondeur. On lui attribue une action contre Staphylococcus Aureus ou encore Pseudomonas Aeroginosa. Un espoir quand ces deux agents pathogènes montrent des résistances aux antibiotiques les plus agressifs ?
Il est cependant évident que la composition chimique des miels varie de l’un à l’autre, que le miel est périssable, que les pansements demandent à être changés plus régulièrement que lors d’un traitement ordinaire, que l’import de miel est à surveiller (les cires n’ont pas les vertus du miel). Toutefois, la cicatrisation est rapidement obtenue, les plaies sont propres, chronicité, complication et inflammation sont éloignées d’un coup de cuiller, et l’acceptation de la lésion par le patient se voit facilitée. L’utilisation du miel dans les hôpitaux fait légion. Un produit médicalisé est commercialisé avec la mention « CE », (à usage unique le miel alimentaire convient aussi parfaitement). Ce versant de l’apithérapie n’est pas qu’un vulgaire tubercule de renoncule à appliquer les soirs de pleine lune sur les verrues. Les quelques 3000 plaies profondes de la paroi abdominale traitées au CHU de Limoges dans les années 2000 en sont une preuve.
L'être humain a une horloge biologique interne qui influence son comportement, ses rythmes et fonctions biologiques. On parle d’horloge et de rythmes circadiens (le cycle hormonal du cortisol ou les variations de température corporelle). Devoir dormir à des moments où cette horloge favorise l'éveil peut conduire à des périodes de sommeil plus courtes et perturbées, altérant ainsi le rythme circadien responsable de l’alternance veille-sommeil. C’est le cas des travailleurs postés et/de nuit qui développent plus de maladies que les autres à cause des troubles de ce rythme.
D’un point de vue réglementaire, le travail en trois fois huit heures, dit “posté”, consiste à travailler huit heures d’affilées à des moments différents de la journée ou de la nuit au cours de la semaine. De même, le travail de nuit se définit comme tout travail accompli entre 21 heures et 6 heures du matin.
Quels risques ou conséquences sur la santé des travailleurs ont donc été identifiés ?
Sur ces postes, une diminution de l’ordre d’une à deux heures de sommeil par 24h conduit à une privation chronique de sommeil et contribue à une plus faible vigilance au travail, à une hausse du risque d'accidents de voiture au retour, à une somnolence pendant la période d’éveil et une perturbation du sommeil durant le jour.
Des travaux antérieurs ont montré que les personnes soumises à ce rythme présentent davantage d'hypertension artérielle et de perturbations lipidiques, deux facteurs concourant à l’apparition d’un syndrome métabolique et accroissant le risque de maladie cardiovasculaire (infarctus et accident vasculaire cérébral) mais également le risque de développer une résistance à l’insuline, des troubles gastro-intestinaux (ulcères et problèmes de transit), des troubles psychiques (dépressions) ou encore des troubles cognitifs avec des problèmes mnésiques.
En 2010 le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC) a classé le travail entraînant des perturbations du rythme circadien comme "probablement cancérigène", pour confirmer cet avis, l’étude cohorte CECILE suivie par une équipe Inserm, montre une augmentation de 30 % du risque de cancer du sein chez les femmes travaillant régulièrement de nuit. L’exposition à la lumière durant la nuit, la perturbation du fonctionnement des gènes de l’horloge biologique, ou encore les troubles du sommeil perturberaient les mécanismes anti-cancéreux de l’organisme.
En médecine du travail, le Code du Travail impose une surveillance médicale 2 fois par an aux travailleurs affectés de nuit. Ainsi sont dépistés les troubles du sommeil et les somnolences en périodes d’éveil. Néanmoins, ce contrôle ne suffisant pas, la Société Française de Médecine du Travail a publié en 2012 un rapport tamponné du label de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour informer les institutions de ces chiffres, et y rédige des recommandations de bonne pratique à destination des travailleurs et de leur médecin.
Les recommandations sont articulées autour des mesures de prévention des risques et de surveillance médicale des travailleurs à mettre en place :
-Il est recommandé d’informer les travailleurs de maintenir une bonne hygiène de sommeil (7h de sommeil par 24h, éviter le sport et les écrans avant de dormir, se coucher à une heure correcte, dans le noir et au calme, ou encore se relever en cas d’impossibilité de s’endormir)
-Une sieste courte (inférieure à 30 minutes) est recommandée pour réduire les troubles de la vigilance et diminuer la somnolence chez les travailleurs.
-L’exposition à la lumière avant la prise de poste est recommandée pour faciliter l’adaptation au travail. La limitation de l’exposition à la lumière en fin de poste est recommandée pour faciliter le sommeil. Cette hygiène de lumière permet une meilleure vigilance pendant les heures de travail et un sommeil de meilleure qualité au retour.
-Un café en début de poste peut améliorer la vigilance au travail.
-Le recours aux médicaments psychostimulants et hypnotiques n’est pas recommandé chez les travailleurs postés et/ou de nuit.
-Chez la femme enceinte, il est recommandé d’éviter le travail posté et/ou le travail de nuit à partir de 12 semaines d’aménorrhée.
La luminothérapie aide l'horloge circadienne à s'aligner avec les heures de travail et de repos et représente le traitement de référence actuel.
Cette solution brillante nous permet donc d’attendre les réponses des scientifiques aux mystères de la désynchronisation du rythme circadien et de ses conséquences sur l’organisme.
La poliomyélite est une pathologie virale du système nerveux, touchant principalement les enfants de moins de 5 ans. Extrêmement contagieux, le virus colonise l’intestin puis les voies nerveuses et entraîne des paralysies fulgurantes voire irréversibles (1/200 infections). Dans 5 à 10% des cas il peut atteindre les muscles respiratoires et êtrealors mortel.
Jusqu’à ce que la protection vaccinale voit le jour dans les années 60 cette infection faisait des ravages avec 600.000 enfants touchés par an dans le monde. C’est en 1988 avec le lancement du programme d’initiative mondiale d’éradication de la poliomyélite par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) que la chasse au poliovirus a véritablement débuté.
La stratégie utilisée fût la suivante:
« Chez le nourrisson : administration de quatre doses de vaccin antipoliomyélitique oral pendant la première année. Des doses de vaccin antipoliomyélitique oral sont administrées à tous les enfants de moins de 5 ans au cours de journées nationales de vaccination. La surveillance chez tous les enfants de moins de 15 ans atteints de paralysie flasque aiguë (PFA), le symptôme qui caractérise la maladie, par un réseau de laboratoires. »
Comme crédo, « Tant qu’un seul enfant reste infecté, tous les autres, dans tous les pays, risquent de contracter la poliomyélite ».
La chute de l’incidence mondiale de la maladie de 99% depuis 1988 ainsi que l’absence de cas recensés sur les continents Americain et Européen et la zone du Pacifique Occidentale depuis le début des années 2000 reflètent le succès de la stratégie vaccinale. Des foyers infectieux persistent néanmoins au Nigeria, Pakistan et Afghanistan, dernières zones endémiques du poliovirus. La vigilance est donc de mise, le combat n’est pas fini mais les finances tarissent.
L’OMS note que « l’échec de l’éradication dans ces derniers bastions de la maladie pourrait aboutir à ce que le nombre des nouveaux cas revienne, d’ici 10 ans, à 200 000 par an. » Or, maintenant que la maladie ne fait plus rage certains pays négligent le suivi d’une couverture vaccinale stricte. Cette attitude laxiste est la porte ouverte à l’apparition de nouveaux types de virus, dits recombinants (majoritairement cas d’association des poliovirus avec les entérovirus).
Le Nigéria a suspendu en 2003 les campagnes de vaccination, déclenchant par effet boule de neige une épidémie nationale menaçant les pays frontaliers. Ce gaspillage d’efforts et de temps a un coût financier (US $450 millions pour les vaccins en urgence) et humain (des milliers d’enfants touchés). Ces éléments retardent l’objectif espéré d’éradication de la maladie et d’arrêt de suivi vaccinal, comme ce fut le cas pour la variole en 1980.
Par ailleurs, depuis octobre 2013 des cas de poliomyélite ont été découverts en République arabe syrienne (37 cas au 20 mars 2014); considérant la situation géopolitique actuelle de la région, les mouvements de population nombreux et les conditions d’hygiène précaires, le risque de propagation internationale est sévère, une alerte a donc été lancée par l’OMS pour contrer cette flambée de Poliomyélite au Moyen Orient, véritable « urgence de santé publique de portée globale ». Une opération de riposte d’ampleur considérable se déroule dans ce foyer régional et les recherches de cas isolés vont bon train. A noter tout de même que depuis 1999, plus aucun cas de poliomyélite n’avait été détecté en Syrie.
Ne baissons donc pas la garde, il est de notre devoir de maintenir les efforts des 40 dernières années de lutte contre la poliomyélite.
Sources :
http://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/presse/fiches-info/poliomyelite
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs114/fr/
http://www.polioeradication.org/content/publications/TheCase_French.pdf
Les antibiotiques c’est pas automatique… mais c’est bien pratique.
Découvertes au XXème siècle, ces molécules sont responsables du virage sanitaire des 150 dernières années.
Eloignant des populations les grands fléaux infectieux, édifiant les concepts de santé publique et d’hygiène et améliorant l’espérance de vie mondiale on constate à l’heure actuelle de plus en plus de résistances à ces remèdes miracles. L’utilisation massive et répétée des antibiotiques, leur prescription parfois à mauvais escient (dans les cas d’infections virales par exemple) mal suivi (mauvais dosage, automédication, raccourcissement de traitement,…) sont les principales causes de cette résistance grandissante.
En effet, les bactéries menacées par cette arme chimique se sont adaptées et ont élaboré de nouvelles stratégies de défense via des échanges génétiques ou des mutations, tout cela ayant pour conséquence de diminuer l’efficacité médicamenteuse des antibiotiques, voire de conduire au risque d’impasse thérapeutique en supprimant toute action du médicament sur le pathogène.
Les bactéries Multi-Résistantes (BMR) apparaissent en milieu hospitalier mais aussi en ville et se répandent rapidement, au rythme fulgurant de leur division cellulaire. Ces souches font l’objet d’une surveillance aiguë par les autorités (Institut National de Veille Sanitaire pour la France, ou plus généralement l’Organisation Mondiale de la Santé) depuis les années 2000. Un communiqué de presse publié par l’OMS titre d’ailleurs en avril 2014, « la résistance aux antibiotiques: une menace grave d’ampleur mondiale »
Les résistances autrefois peu inquiétantes représentent aujourd’hui un vrai problème de santé publique.
Comme issue à cette situation préoccupante, un appel à la réduction de la consommation d’antibiotiques a été lancé pour lever la pression de sélection exercée sur les bactéries.
De leur côté, les laboratoires et les chercheurs n’épargnent pas leurs efforts pour parvenir de nouveau à distancer les bactéries de nos soucis quotidiens. Pour ce faire, tous les coups sont permis et place à l’originalité. Une équipe américaine de San Diego a eu l’audace de rechercher des solutions au cœur de ce berceau de l’humanité qu’est l’océan, réservoir encore méconnu de faune, de flore et de chimie. Les scientifiques ont ainsi identifié Streptomyces sp., une espèce bactérienne marine, capable de synthétiser l’Anthracimycine. Cet antibiotique n’en est encore qu’aux premiers stades de découverte, mais présente déjà une efficacité in-vitro à l’égard des agents de la maladie du charbon (ou pour les anglophone anthrax, c’est une maladie infectieuse aigüe causée par Bacillus anthracis) et du SARM (Staphylococcus Aureus Resistant à la Méthicilline).
« L’importance de ce travail réside principalement dans la structure unique de l’anthracimycine », indique le directeur de cette étude, William Fenical.
La majorité des antibiotiques actuellement sur le marché ont des structures similaires et sont facilement contrecarrés par les bactéries. « Nous avons besoin de nouveaux antibiotiques performants, c’est-à-dire qui possèdent des structures chimiques totalement différentes de celles répandues aujourd’hui » continue t-il.
Les axes de recherche les plus urgents concernent cependant les entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (EBLSE), telles que Escherichia coli ou Klebsiella pneumoniae, mais aussi Acinetobacter baumanii et Pseudomonas aeruginosa du côté des infections nosocomiales ou encore le SARM.
Les initiatives telles que TARA Océan, Pharmacéa et les orientations scientifiques des instituts polaires mondiaux montrent que dans le sillage de l’Anthracimycine, des solutions aux résistances ne tarderont pas à émerger.
Ainsi, l’Anthracimycine n’est qu’un exemple, mais permet aux scientifiques d’ouvrir une écoutille sur le pont de la recherche thérapeutique pour trouver de quoi se protéger et voguer en toute quiétude vers les siècles à venir.
185 millions de personnes sont infectées par l’hépatite C dans le monde et selon l’OMS 350 000 meurent de complications hépatiques. La France quant à elle compte environ 230 000 malades. Le traitement actuel associe l’administration d’interféron-alpha pégylé (PEG-IFN) et de ribavirine. les inconvénients des traitements à base d'IFN sont bien connus (troubles de l’humeur, psychologiques, dérèglement de la thyroïde,…) . Ce traitement est administré dans le cas des infections chroniques lorsque la fibrose hépatique devient importante. L’efficacité globale du traitement atteint 80% dans les cas d’infection par les génotypes 2 ou 3, mais est d’environ 45% dans les cas d’infection par les virus les plus résistants au traitement (génotype 1). En janvier 2014 un nouvel agent antiviral à action directe a reçu son autorisation de mise sur le marché européen: le Sofosbuvir. L’association trithérapique Sofosbuvir-Ribavirine-IFN cible différentes composantes du génome du VHC . Les avantages de ce médicament comprennent une forte barrière à la résistance virale, une durée de traitement plus courte (12 à 24 semaines selon les génotypes), une administration quotidienne, l'absence de restrictions alimentaires, peu d'interactions médicamenteuses cliniquement significatives et l’abandon à prévoir de l’utilisation d’IFN-PEG dans les années à venir (les traitements des génotypes 3 et 2 en sont déjà dépourvus). Il semble que ce soit une véritable révolution dans le monde de d'infectiologie. Avez-vous déjà des retours ? Avez vous déjà prescrit ces nouvelles molécules ? Qu’en pensez vous ? Sources: https://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/presse/fiches-info/hepatites-virales http://www.sudouest.fr/2014/03/22/hepatite-c-un-traitement-revolutionnaire-mais-hors-de-prix-1500414-4696.php http://www.hepnile.org http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs164/fr/
Un motif de consultation très fréquent en Pédiatrie est celui des douleurs abdominales répétées de l'enfant.Les parents qui ramènent leur enfant en disant "Docteur,mon enfant a tout le temps mal au ventre" Dans 90%,ces douleurs abdominales sont fonctionnelles et sans gravité,mais il ne faut jamais oublier qu'elle peut être organique dans 10% des cas,et qu'il ne faut jamais commettre la hantise de passer à côté d'une appendicite par exemple,qui nécessite un avis médical urgent! Voici les 3 causes les plus fréquentes des douleurs abdominales chez l'enfant: 1/La colite et la constipation chronique:ou il suffit de corriger le régime et prescrire un petit antispasmodique. 2/Les parasitoses intestinales: à traiter facilement par excès sans avoir recours aux investigations. 3/Les causes psychologiques+++(très fréquentes):forcing alimentaire par des parents soucieux que leur enfant ne mange pas assez,problèmes familiaux ou difficultés scolaires!
Une étude menée aux États-Unis a démontré qu’une forte consommation de caféine favorise l’apparition d’un glaucome et conseille de consommer par exemple moins de café afin d'éviter le risque de développer un glaucome ou de perdre la vue. Selon cette étude, une forte consommation de café contenant de la caféine augmente le risque de développer un glaucome pseudoexfoliatif (PEX), car cela favorise les dépôts dans l’humeur aqueuse de l’oeil. Dans le cadre de cette étude, 100000 personnes âgées au minimum de 40 ans, ne présentant pas de glaucome et ayant bénéficié d’un suivi médical régulier entre 1986 et 2008 ont été auscultées. A l’aide d’un questionnaire, la consommation quotidienne de café sur plusieurs années a également été renseignée. A l’issue de cette étude, on peut affirmer que les sujets consommant quotidiennement trois tasses de café présentent un risque plus important que les patients ne consommant pas de café. Les autres boissons contenant de la caféine ne présentent pas cette même évolution des risques. En Scandinavie, là où la consommation de café est une des plus importantes au monde, le taux de glaucomes pseudoexfoliatifs est également très haut. Des informations qui confirment les résultats de cette étude. Et vous, que pensez-vous de ces résultats? Buvez- vous encore votre café le matin en toute quiétude ou bien est-ce que ces résultats vous ont refroidi?
Très chers collègues,
Que pensez-vous des portails d‘évaluation sur Internet ? Ces derniers temps de nombreux forums, permettant aux patients d’évaluer « leurs médecins » ont été développés. Les évaluations réalisées sur ces derniers sont subjectives et ne se basent pas sur la pratique de la médecine comme science, ce qui selon moi devrait pourtant être le critère incontournable. Je pense que seul un médecin est à même de juger un autre médecin. Afin de rendre cela possible, nous avons développé une nouvelle fonction sur esanum : la recommandation de collègue.
À l’heure actuelle plus de 70 000 médecins sont membres du réseau esanum et sont en contact quotidien avec leurs collègues en cabinet ou en clinique. Vous pouvez dès à présent recommander à ces collègues d’autres collègues et les laisser vous faire des recommandations. Les recommandations peuvent concerner les différentes spécialités médicales. Si vous le souhaitez, elles peuvent aussi être anonymes.
Profitez de cette possibilité pour louer les pratiques médicales de vos collègues et publiez vos recommandations dans la liste des médecins d’esanum. Cette dernière vous permettra de voir quels sont les médecins les plus recommandés et vous pourrez, grâce à elle, découvrir des spécialistes reconnus près de chez vous. Vous trouverez dans le menu une entrée vous permettant d’accéder directement à la liste de médecins d’esanum. C’est à cet endroit que vous pourrez faire votre recommandation. Les médecins qui ne sont pas membres d’esanum peuvent évidemment être recommandés mais la liste n’est visible que pour les membres de notre communauté.
Il est temps que nous évaluions nous-mêmes les prestations médicales de nos confrères. Je suis sûr que la liste des médecins d’esanum nous sera d’une aide précieuse dans notre pratique quotidienne de la médecine.
Êtes-vous d’accord avec moi ou êtes-vous d’un autre avis ? Nous pouvons volontiers discuter ensemble de cette idée.
Sincères salutations,
Dr. Bodo Müller
Les bactéries protectrices colonisent de plus en plus tardivement l’organisme des nouveau-nés des pays industrialisés. Une flore intestinale robuste joue un rôle important sur la santé de chaque individu, en participant à la lutte contre les agents pathogènes.
Une étude suédoise, menée sous la direction de Ingegerd Adlerberth de l’Université de Göteborg, a montré que les bébés des pays industrialisés avaient besoin de plus de temps qu’il y a trente ans pour élaborer leur flore intestinale protectrice.
Les chercheurs suédois en étudiant depuis des dizaines d’années les selles des nouveau-nés, ont pu mettre en évidence une différence importante entre les pays industrialisés et les pays les plus pauvres.
Effectivement, alors que dans les pays du Sud économique, les enfants développent très tôt une flore de protection, les bébés des pays du Nord n’y parviennent que relativement plus tard.
Une hygiène toujours plus prononcée expliquerait ce phénomène par le retard, voire l’absence, de colonisation de l’organisme par les bactéries qu’elle entrainerait. De plus les bactéries commensales, telles qu’E. Coli ou Bacteroides, apparaîtraient plus tard dans l’intestin majorant ainsi le risque le développer une maladie. Un ralentissement supplémentaire interviendrait lorsque les enfants viennent au monde par césarienne, ce qui concerne environ 20% des naissances en France. Lors d’un accouchement par voie basse, les nourrissons sont recouverts de muqueuse vaginale maternelle, qui contient des Lactobacilliaceae et permet donc la colonisation bactérienne de l’organisme de l’enfant. Comme cette étape fait défaut en cas de recours à la césarienne, les chercheurs pensent que ceci influencerait le développement de la flore intestinale. Il se met en place en premier lieu chez les enfants nés par césarienne une flore intestinale artificielle qui correspond à la flore cutanée maternelle.
Les experts déconseillent toutefois aux parents d’exposer volontairement leurs enfants à tous les germes possibles dans le but de renforcer leurs défenses immunitaires.
Il va de soi pour conclure, qu’hygiène et propreté protègent aussi des maladies infectieuses.
Les résultats de l’étude sont accessibles via le lien suivant: http://bit.ly/1hriGir (En Anglais)
Le baclofène est prescrit en hors-AMM dans la prise en charge de la maladie alcoolique sévère, après échec des autres traitements disponibles. Cependant cette pratique est controversée et malgré la récente Recommandation d'Utilisation Temporaire octroyée (14 mars 2014, valable 3 ans), l'autorisation de mise sur le marché n'est pas encore à l'ordre du jour. EXTRAITS D'UN ARTICLE DU VIDAL : “ En pratique, le baclofène pourra être prescrit en deuxième intention, aux patients majeurs et dépendants, après échec des autres traitements et accompagné "d'une prise en charge psycho-sociale, nécessaire dans cette pathologie multifactorielle". “ ” Deux indications ont été retenues par les autorités de santé : - "Aide au maintien de l'abstinence après sevrage des patients dépendants à l'alcool" - "Réduction majeure de la consommation d'alcool jusqu'au niveau faible de consommation tel que défini par l'OMS chez les patients alcoolo-dépendants à haut risque". “ ” Les contre-indications listées à cette prescription dans le protocole de suivi sont : -Femmes enceintes - Intolérance au bacofène ou à ses excipients ou allergie au blé, - Présence de troubles neurologiques ou psychiatriques graves (épilepsie ou maladie de Parkinson non contrôlées, psychose ou dépression sévère), - Insuffisance rénale, cardiaque, pulmonaire ou hépatique sévère, -Porphyrie - Addiction à d'autres substances addictives que le tabac et l'alcool, - Conduite de véhicules pendant la période d'ajustement posologique, - Situation sociale rendant le suivi aléatoire. “ Sources : vidal.fr http://www.vidal.fr/actualites/13661/baclofene_la_recommandation_temporaire_d_utilisation_rtu_a_ete_accordee_modalites_pratiques/
La revue spécialisée « Neuropsychopharmacology (Nature)» publiait en février dernier le résultat des recherches menées par un groupe d’études de l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin. Leur étude concernait l’influence du cortisol sur la capacité à éprouver de la compassion.
La production physiologique de cortisol entraine de nombreux effets sur le corps humain. Le cortisol active dans le cerveau deux types de récepteurs distincts, les récepteurs des minéralocorticoïdes et ceux des glucocorticoïdes.
Pour l’étude, les récepteurs des minéralocorticoïdes des participants étaient stimulés par la fludrocortisone. La représentation graphique des émotions montrait que les participants stimulés réagissaient avec significativement plus d’empathie. L’effet pharmacologique de la capacité à éprouver de la compassion pourrait être, éventuellement, utilisé dans le traitement de certains troubles psychiatres spécifiques.
Pour quelles pathologies les résultats de cette étude pourraient être pertinents d’un point de vue thérapeutique ?
Dans le cadre de l’évaluation d’un surmenage, les personnes en bonne santé mentale pourraient-elles aussi profiter de cet examen ?
Donnez nous votre avis !
Source : http://www.nature.com/npp/journal/vaop/ncurrent/full/npp201436a.html
La mondialisation a son entrée dans la médecine. Elle l’a certes déjà fait depuis bien longtemps, et ce pas seulement sur le marché des produits médicaux, des médicaments, ou bien par l’installation de médecins étrangers en raison du manque de médecins. La mondialisation a aussi et avant tout fait son entrée dans la médecine par les langues étrangères.
Les articles spécialisés sont en général rédigés en anglais. La plupart du temps, tous les médecins ne sont pas en mesure de lire au quotidien ces documents comme de pouvoir les comprendre et les évaluer tant au niveau du contenu que de la méthode. Les médecins ont donc le plus souvent recours à des revues spécialisées rédigées en français qui présentent les articles importants traduits en français de manière claire. Il est néanmoins vrai que ces derniers temps, les formations, présentations et cours magistraux dont les diapositives ou “slides” étaient rédigées en anglais ont été en partie conservées en anglais. Mais n’est-ce pas dangereux pour la qualité des soins d’obliger les praticiens lors de formations à interpréter des diapositives en anglais? Tous les collègues ne sont en effet pas aussi doués que la nouvelle génération en anglais. Et il est bien connu que les supports spécialisés avec un contenu important et exigeant seront mieux compris dans la langue maternelle du public. Par ailleurs, même les jeunes baignés dans la langue de Shakespeare depuis l’enfance sont également touchés par ce problème.
Et vous, que pensez-vous de cette évolution? Est-ce que le langage scientifique va peu a peu être remplacé par l’anglais? Est-il bien raisonnable lors de formations de troquer le français au profit de l’anglais?
La consommation exagérée en caféine pendant la grossesse peut ralentir la croissance du foetus , et augmente le risque de fausses couches. La caféine est présente non seulement dans le café, mais également dans le thé,les sodas au cola,les boissons énergisantes, et le chocolat. La dose quotidienne maximum permise en caféine durant la grossesse est de 300 mg, soit environ 2 tasses de café.(Recommandations OMS) Notez ces équivalences pour calculer la dose quotidienne en caféine: 1 tasse de café = 150 mg de caféine. 1 tasse de thé = 100 mg de caféine. 1 soda au cola = 40 mg de caféine. 1 barre de chocolat = 6 mg de caféine.
L’allaitement maternel reste le seul lait adapté aux nouveaux nés. Tous les autres laits sont étrangers pour le nouveau né et peuvent ne pas être tolérés,ou responsables de maladies.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) conseille un allaitement maternel exclusif pour les six premiers mois de la vie, puis à continuer pendant deux ans avec la diversification alimentaire.
La Semaine mondiale de l’allaitement maternel est organisée chaque année du 1er au 7 août dans plus de 170 pays pour promouvoir cette pratique afin que les nourrissons du monde entier soient en meilleure santé.
http://www.who.int/mediacentre/events/annual/world_breastfeeding_week/fr/index.html
http://benghozzia.blogvie.com/2012/06/23/la-semaine-mondiale-de-lallaitement-maternel/
http://nousonaimelesfraisestagada.forumcrea.com/viewtopic.php?id=3