«Ramón Sampedro Cameán, défenseur de la vie et de la mort dignes, marin sur terre...». En 1998, Ramón Sampedro mettait fin à ses jours avec l'aide de onze personnes. L'Espagne découvrit en vidéo ses derniers instants et son visage souriant. Le parlement espagnol vient de légaliser l’euthanasie, malgré l'opposition acharnée de partis politiques et de l'Église catholique. Et les réticences de certains médecins.
Depuis 29 ans l'Espagne est championne du monde en termes de dons d’organes et de transplantations. Des coordinateurs identifient précocement les donneurs potentiels, dans tous les services hospitaliers, et facilitent leur admission en Unités de soins intensifs en vue du prélèvement. L'Espagne favorise aussi le don d'organes des personnes âgées et les dons après arrêt circulatoire. Le système a fait ses preuves en résistant particulièrement bien à la pandémie.
Gregory Michael, obstétricien à Miami, est décédé d’un purpura thrombopénique idiopathique seize jours après avoir reçu le vaccin de Pfizer/BioNTech. Le Pr David Gorski souligne que l'hypothèse d'une triste coïncidence prévaut.
Salim Rezaie, urgentiste texan, est le créateur du site de référence REBELEM. Il nous livre son ressenti : les années Trump, le racisme, la pandémie dévastatrice.
En Italie, le projet R-Esistere permet aux soignants de soins intensifs de relater librement des situations qu'ils ont vécu. Plusieurs objectifs : partager les expériences et émotions, construire une mémoire collective, expliquer en profondeur ce qu'il s'est réellement passé pendant les heures noires de la pandémie.
Jeffrey M. Goodloe dirige les services d'urgence des villes d'Oklahoma City et Tulsa. Élection présidentielle, mouvement Black Lives Matter, pandémie... Quels impacts sur sa pratique professionnelle ?
En Espagne, la liste des agressions de soignants devient vertigineuse. Ce problème déjà bien connu s'est aggravé avec la pandémie. Les médecins sont la cible d'individus qui n'acceptent pas les contraintes liées à la pandémie. Vigiles, application reliée aux forces de l'ordre... Toutes les pistes sont explorées.
«Ça n'en vaut pas la peine.» Elle est médecin réanimateur en Lombardie. Écoeurée par le relâchement des Italiens qui négligent les mesures barrières, elle leur explique ce que lui a coûté sa lutte contre la pandémie. Et pourquoi elle ne recommencera pas.
Annalisa Malara est médecin en soins intensifs. Le 20 février, dans une petite ville de Lombardie, c'est elle qui a posé pour la première fois en Europe un diagnostic de Covid-19. Elle pose un regard lucide sur le jeu médiatique qui a suivi cet épisode, et sur l'impréparation des médecins face aux médias.
Sectorisée et publique, la médecine générale espagnole a fait ses preuves durant la pandémie. Aucun territoire n'est délaissé. Les médecins de famille connaissent bien leurs patients, qu'ils accompagnent au long cours. Des particularités précieuses lorsqu'il s'agit d'identifier les personnes contact ou d'effectuer un suivi à distance.
Jeffrey M.Goodloe est le responsable des services des urgences d'Oklahoma City et de Tulsa. Il s'est adressé à l'ensemble des personnels, évoquant les valeurs qui doivent être portées par tous les soignants. Il s'inquiète aussi des conséquences pour les personnes si les rassemblements basculaient dans la violence.
Elena Casado Pineda est une anesthésiste espagnole. Elle revient sur la période écoulée. «On ne peut pas pardonner les mensonges... J’aimerais que les gens sortent avec nous dans la rue, comme ils sont sortis aux balcons.»
C’est le carnet de bord d’une jeune anesthésiste italienne. Ses mots jetés sur Twitter. Une histoire de brancards entassés, d’heures sans fin, de collègues infectés, de colères et de joie. Les journées défilent, semblables et écrasantes, à peine rythmées par la fatigue, la peur, et quelques éclats de vie. C’est aussi une histoire à l’italienne, avec Pâques et des pâtes, avec Annunziata qui s’accroche et Matteo Salvini qui dévale.
«Bonjour, je suis le docteur Pilar Moreno, médecin de famille et je travaille au centre de santé de La Alamedilla à Salamanca...» Ainsi commence la lettre adressée à ses patients au plus fort de l'épidémie. Une lettre pédagogique pour contrer les fake news. Un appel à l'unité, car l'heure n'est pas (encore) aux revendications politiques.
La docteure Isabel Muñoz était médecin de famille dans la petite ville de La Fuente de San Esteban, au coeur de la province de Salamanque. Elle est le premier médecin espagnol décédé du coronavirus. Elle avait 59 ans. La protection des professionnels et le suivi des personnes isolées posent question.
L'hôpital de Lodi est un pionnier de la lutte contre le coronavirus. Situé à l'épicentre de l'épidémie italienne, c'est là que fut accueilli le premier patient, suivi d'un afflux incessant de personnes contaminées. Le médecin qui dirige les Urgences et l’unité Anesthésie et Réanimation raconte les jours qui ont suivi : l'adaptation inédite et brutale d'un hôpital pour sauver le plus grand nombre.
Face à l'afflux de patients sévères, les médecins devront prendre des décisions difficiles pour assurer la survie du plus grand nombre. Ils n’y sont pas préparés. La Société italienne d’anesthésie a publié ses recommandations. Un anesthésiste-réanimateur, en première ligne depuis deux semaines, partage ses réflexions.