Le regard paisible, l'homme au visage masqué porte à bout de bras une pancarte rudimentaire. À Colmar, dans le flot des manifestants anti-pass sanitaire, le Dr Haegy se tient seul et debout pour rappeler ces chiffres : 2.000 patients en soins intensifs, 85% de non vaccinés. Une action dans la droite ligne de son engagement humanitaire. Une action qu'il voulait discrète mais dont les réseaux sociaux se sont emparés. Témoignage.
Jusqu'à quand cracheront-ils sur nos mémoires ? Sont-ils bêtes ou immondes ? «Holocauste 2» , #Nuremberg2, «étoile jaune»... Les complotistes se gargarisent de mots dont ils ne savent rien. Une tribune devenue pétition dénonce cette instrumentalisation de l'Histoire. À l'origine : une vingtaine de personnes dont plusieurs médecins. Témoignages.
Attaquée de toutes parts, la parole des médecins facilement qualifiés d'«alarmistes» est au mieux brouillée, au pire inaudible. S'ils prennent position, c'est pourtant au nom d'une sombre réalité qu'ils côtoient jour après jour. Le film documentaire Etats de choc alternera séquences en immersion et interviews d'experts. Son but : vulgariser les raisonnements scientifiques en déployant leur dimension humaine.
Médecins de montagne... Formés à l'urgence et très polyvalents ces médecins généraliste sont souvent jeunes. Cet exercice particulier avait le vent en poupe jusqu'à la première vague. Les remontées mécaniques se sont arrêtées en mars 2020. Depuis, les médecins installés en station ne cessent de dévaler la pente. Leur chiffre d'affaire s'est effondré, leurs charges fixes les asphyxient, les aides n'arrivent pas. Les personnels des centres médicaux sont partis tenter leur chance ailleurs, et nul ne sait s'ils reviendront.
En octobre nous vous racontions l'histoire d'Anthony. Cet étudiant infirmier - qui vingt après recherche toujours l'infirmière à l'origine de son choix professionnel - s'est porté volontaire en mars 2020 pour travailler en secteur Covid. Une expérience intense ternie par la mise en demeure reçue d'un huissier. Les «emmerdes» d'Anthony n'en finissent pas. Stigmates d'une administration quelque peu désinvolte ou bien trop éloignée du monde des soignants ?
La crise sanitaire... Un magnifique crash-test de la relation entre journalistes et scientifiques. Les premiers ont besoin d'interlocuteurs, les seconds de confiance. La nature a horreur du vide : les experts autoproclamés guettent les places laissés vacantes pour asséner leurs vérités.
L'Institut national de l'audiovisuel vient de publier les résultats d'une étude sur la médiatisation de la pandémie. Sans surprise, le sujet a monopolisé les plateaux TV et les ondes. Sans surprise, peu de femmes expertes y ont été conviées. Quant à Didier Raoult, c'est sur les chaînes d'info en continu qu'il a déferlé.
«Leurs visages renaîtront et leur histoire ne sombrera pas totalement dans l’oubli». Les Français les applaudissaient, sans connaître leurs gestes et leurs corps fatigués. Pour que ces soignants anonymes prennent place dans la mémoire collective, la photographe Sandra Chenu Godefroy était à leurs côtés. Interview.
L'artemisia, nouveau traitement du paludisme et de la bilharziose ? L'histoire était belle, les études étaient probablement bidon, la lutte pour la rétractation fut longue.
La crise du Covid-19 fut une aubaine pour les fakemed et fakenews. Confinée et avide de réponses la population a abondamment fréquenté sites internets et réseaux sociaux. Sa confiance envers les médecins en ressort plus fragile. Ceux-ci sont confrontés à des patients perdus voire méfiants, oscillant entre angoisses légitimes, exigences thérapeutiques et théories complotistes. Face aux incohérences des discours, une nouvelle tâche émerge : l'éducation aux médias.
Face au Covid-19, des médecins se sont ingéniés à optimiser le matériel existant. Ventilation multiple, respirateurs fabriqués en impression 3D, masques de plongée détournés... Pour le Pr Erwan L'Her, certaines techniques ont fait leurs preuves.
Mis au pied du mur par le Covid-19 et encouragés par les autorités, médecins et patients se sont rués sur la téléconsultation. Elle n’est pourtant pas pas accessible à tous. Des obstacles techniques subsistent. Les médecins remplaçants ou salariés des centres de santé sont les premiers concernés.
«Il est nécessaire que la société s’exprime sur les problèmes de l’éthique, et, en particulier, de l’éthique médicale.» Ainsi commençait la tribune du Pr Raoult publiée dans Le Monde le 25 mars. Il évoquait ensuite la place des philosophes. Réponse d'une spécialiste de la philosophie de la médecine.
Réutiliser les masques chirurgicaux et FFP2… Une task force se penche sur la question de la décontamination des masques. L’objectif : éliminer la charge virale d’un masque après son utilisation, tout en conservant son niveau de performance.
La crise sanitaire actuelle donne une nouvelle légitimité aux plateformes de téléconsultation et booste leur activité. Médecins salariés, consultations en présentiel… Ce nouveau mode d’exercice de la médecine n’est pas toujours l’antichambre d’une ubérisation de la santé.
Garder les enfants des soignants, aller faire leurs courses... Les Français veulent soutenir celles et ceux qui sont en première ligne. Il ne manquait qu'une plateforme de mise en relation. Bienvenue sur enpremiereligne.fr !
Un véritable brouhaha. Les recommandations concernant le coronavirus pleuvent de tous côtés. Pour le patient, pour le médecin, difficile de trouver des réponses claires. L'idéal, ce serait un arbre décisionnel avec une interface simplifiée. En France, c'est une start-up qui a discrètement relevé le défi.
Corps, coups de feu... Certains professionnels qui sont intervenus suite aux attentats du 13 novembre 2015 souffrent de troubles post-traumatiques. La nature de ces troubles - SSPT total ou partiel - et les facteurs associés ont été analysés.
Revenu d’un voyage à Venise, le Dr Depil-Duval est considéré comme potentiellement contaminé par le coronavirus. Il s'apprête pourtant à reprendre son travail. Explications sur les mesures prises, et témoignage d'un médecin urgentiste aguerri sur la crise actuelle.
Certaines personnes en fin de vie ont désormais accès à la réalité virtuelle. Elles peuvent suivre une baleine ou (re)voir Venise en 3D. L'intérêt de cette technologie a été mis en avant par une étude réalisée en France.