Le rôle du vélo électrique dans le maintien d’une bonne santé et de la forme physique est comparable à celui d’un vélo conventionnel. C’est ce qu’ont rapporté des scientifiques de l’Université de Bâle dans le Clinical Journal of Sport Medicine. Les patients en surpoids et les personnes non entraînées en particulier profitent de la conduite d’une bicyclette électrique.
Le point de départ de l’étude pilote a été la campagne « Bike to Work », qui se déroule dans toute la Suisse depuis dix ans et qui invite les citoyens à enfourcher leur vélo pour aller travailler, pendant un mois chaque année. Près de 65 000 cyclistes ont participé cette année.
Un groupe de recherche du Département des sports, de l’activité physique et de la santé de l’Université de Bâle s’est penché sur l’importance de l’effort physique que représente l’utilisation d’une bicyclette électrique par rapport à une bicyclette conventionnelle. Ils en arrivent à la conclusion que l’entraînement avec le vélo électrique n’est en aucun cas moins efficace, mais présente un avantage comparable pour la santé et la condition physique. En outre, les scientifiques notent qu’il est déjà possible d’améliorer les performances d’endurance dans un délai relativement court de quatre semaines.
Une trentaine de participants ont été recrutés pour l’étude pilote, classés en surpoids (indice de masse corporelle de 28-29) et non formés. Dans la période précédant l’intervention, les personnes testées ont fait l’objet d’un examen approfondi. La capacité d’absorption d’oxygène (VO2) a été utilisée comme critère décisif pour l’évaluation de l’endurance. La VO2 mesure la capacité du corps à absorber et à utiliser l’oxygène.
Les participants ont ensuite parcouru une distance d’au moins 6 kilomètres, au moins trois jours par semaine. Pendant qu’une moitié faisait du vélo, l’autre moitié s’entraînait avec une bicyclette électrique. Il n’y avait pas de spécifications concernant la vitesse et l’intensité de l’entraînement. Certains des sujets testés étaient équipés d’un moniteur de fréquence cardiaque et d’un appareil GPS.
Après un mois, les participants ont été de nouveau examinés et il est devenu évident que les deux groupes s’étaient développés de manière comparable dans leur forme physique — mesurée par leur capacité d’absorption d’oxygène. Si l’amélioration est maintenue de façon permanente, le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire diminue dans une mesure cliniquement pertinente. De plus, le cœur travaillait plus économiquement après quatre semaines d’entraînement.
En outre, l’étude montre que les participants du groupe des vélos électriques se déplaçaient en moyenne à des vitesses plus élevées et qu’ils complétaient aussi plus de distances. « Cela nous donne une indication que le vélo électrique peut augmenter la motivation et aider les personnes en surpoids et les personnes âgées qui, autrement, auraient du mal à se mettre en forme régulièrement », déclare Arno Schmidt-Trucksäss, professeur de médecine du sport à l’Université de Bâle. « Ceux qui s’entraînent régulièrement avec un vélo électrique en profitent en permanence, non seulement en termes de forme physique, mais aussi en termes d’autres facteurs tels que la pression artérielle, le métabolisme des graisses et le psychisme.
Dans l’ensemble, l’étude fournit une indication importante du potentiel de prévention des vélos électriques.