En effet, depuis les années 90, les parents montrent une défiance grandissante face à ceux conseillés par les médecins pour leurs enfants. Celle-ci concerne notamment le Gardasil, agissant contre le papillomavirus et servant à prévenir du cancer de l’utérus mais serait aussi dû à la gestion catastrophique du virus pandémique A (H1N1) par les autorités françaises et la ministre de la santé de l’époque, Roselyne Bachelot.
Selon Dorothée, mère de deux enfants : « Il y aurait trop d’incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul ». Le principal souci concernant les vaccins sont les effets secondaires au sujet desquels les médecins feraient trop peu d’informations. Le Gardasil est, par exemple, accusé d’engendrer des maladies neurologiques comme la sclérose en plaques alors que celui contre la méningocoques C serait lui responsable de provoquer des méningites. L’autre vaccin, créant la polémique ces dernières années, est celui contre l’Hépatite B qui aurait comme effet secondaire d’engendrer la mort par cirrhose ou cancer du foie.
Une des personnes les plus actives dans la lutte contre certains vaccins est le président de l’Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), Jacques Bessin. Selon lui, «Les gens sont devenus réticents à cause de l’attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, seraient trop liés aux labos». Ces derniers recevraient des compensations financières afin d’inciter les personnes âgées à se faire vacciner contre la grippe. Jacques Bessin note également une méfiance grandissante face à la vaccination puisqu’il serait de plus en plus contacté par les parents qui remettraient en question les vaccins obligatoires en France pour pouvoir inscrire leurs enfants en crèche.
Le sociologue Jocelyn Raude confirme également que de moins en moins de personnes se laissent facilement vacciner car les grandes maladies infectieuses ont disparu à partir des années 70. Mais cette amélioration de la situation sanitaire et de l’espérance de vie en occident ne seraient-ils pas une conséquence des campagnes de vaccination ?
« Cette méfiance n’est pas justifiée », déclare le directeur général de l’Institut Pasteur, Christian Bréchot et de poursuivre « Elle (la vaccination, ndlr), a permis d’éradiquer des maladies infectieuses et c’est l’un des facteurs explicatifs de l’expérience de vie ». Toujours selon lui, les cas d’effets secondaires graves seraient infimes et ils ne doivent pas servir la cause des militants anti-vaccin. Christiant Bréchot rejoint ainsi la position des autorités sanitaires qui affirment que la vaccination continue d’être l’un des principaux piliers de la prévention.
Source : AFP