En effet, le diabète de type 2 et l’obésité sont de véritables fléaux dans la société actuelle, en France 6,5 millions de personnes sont considérées comme obèses tandis que plus de 2 millions souffrent de diabète de type 2. Ces pathologies sont souvent associées à de mauvaises habitudes alimentaires et la récente découverte devrait permettre de mieux cibler leurs traitements en se concentrant non seulement sur la pathologie mais aussi sur les causes de la suralimentation.
L’hyperphagie comulsive est une véritable addiction, comparable à la drogue. Kay Tye et son équipe ont suspecté une voie neurologique entre l’hypothalamus latéral et l’aire tegmentale ventrale d’être à l’origine des désordres alimentaires, car c’est cette région cérébrale, qui est impliquée dans les comportements liés à la récompense, tels que manger, les addictions aux drogues, l’activité sexuelle…
Afin de tester cette hypothèse, les chercheurs ont utilisé la technique de l’optogénétique, cette dernière permet de stimuler un certain type de cellules sans mettre les autres à contribution. L’activation de la voie neurologique de l’hypothalamus latéral à l’aire tegmentale ventrale pousse les souris bien nourries à passer plus de temps à manger, traversant même de obstacles afin de recevoir leur récompense en sucre. En comparaison, l’inhibition de cette voie neurologique diminue la recherche de sucre sans diminuer l’apétit des souris affamées. Ce qui suggère que les voies neurologiques contrôlant la nourriture sont différentes pour les animaux affamés.
Cette découverte devrait permettre de mettre en place des traitements se concentrant sur le contôle de l’hyperphagie compulsive, sans impacter l’alimentation saine et nécessaire. Il s’agira là de développer des thérapies médicamenteuses ciblées afin de traiter avec efficacité un problème largement répandue.