Pendant une semaine le sort du tiers payant généralisé retenait le souffle des médecins généralistes. La ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, s’était tout d’abord exprimée contre le caractère obligatoire du tiers payant, pour ensuite changer de position et déclarer être en faveur de cette « mesure qui permet l'accès aux soins des personnes les plus démunies, les plus éloignées du système de santé ».
Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a comme scellé l’avenir de cette loi en confirmant hier que le TPG sera bien mis en place d’ici la fin de l’année.
En réponse, l’UFML appelle à une grève illimité des médecins libéraux à partir du 1e décembre, afin de faire entendre leur colère contre une mesure qui « augmentera les temps de non-soin, et la perte financière due à ses coûts de gestion et à ses retards de paiement, ce qui menacera la pérennité des exercices » rappelle le Dr Marty, président de l’UFML, dans un communiqué.
Cette loi santé, entamée par l’ancienne ministre de la santé, Marisole Touraine, permettrait à tous les patients de ne plus avancer le coût de la consultation chez leurs généralistes. Une mesure qui inquiète également la CSMF et rappelle que « certes le paiement du médecin ne doit jamais constituer un obstacle pour se faire soigner, mais le tiers payant généralisé ne va pas résoudre le problème de l’accès aux soins ».
En septembre, la ministre de la santé devrait recevoir les résultats de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), missionnée pour évaluer la faisabilité technique du TPG.