Principalement connu pour développer le Botox, le groupe a accepté de vendre ses parts à Teva à hauteur de 33,75 milliards de dollars en liquidités et de 6,75 millions en actions de Teva. “Cette transaction marque un pas de plus dans notre plan pour renforcer notre position, déjà forte”, a commenté Erez Vigodman, le PDG de Teva, qui réalise ainsi son souhait de devenir le premier groupe pharmaceutique producteurs de génériques.
Cette opération devrait être définitivement achevée au premier trimestre 2016 et pourrait entraîner une redistribution des cartes au sein du marché des génériques, de plus en plus prisés par les pays émergents devenant ainsi des concurrents menaçants pour Teva.
Le groupe israélien a, par la même occasion, annoncé le retrait de sa proposition de rachat du laboratoire Mylan, son principal concurrent. En effet, ce dernier avait préféré refuser l’offre de Teva pour tenter de se rapprocher de Perrigo, le spécialiste des médicaments en accès libre.
Dès l’annonce de rachat du laboratoire Allergan par Teva, son titre s’est envolé à Wall Street passant ainsi à 58,40 dollars alors que le cours d’Allergan est grimpé lui de 5,54 % pour passer à 325,29 dollars. Cette démonstration de force du groupe israélien est d’autant plus forte, que le titre de Mylan a, quant à lui, dégringolé de 13,75 %.
Mais cette acquisition a surtout été réalisée en prévision des défis qui attendent le groupe puisqu’il doit désormais affronter des « nouveaux venus » sur le marché tel que le groupe indien Sun Pharmaceutical Industries. Par ailleurs, le Copaxone (traitement de la sclérose en plaques), médicament phare du laboratoire, sera bientôt concurrencé par des génériques commercialisés par d’autres laboratoires. Cette perte de marché serait pour le groupe israélien un coup dur puisque le Copaxone représente la moitié de ses 3 milliards de dollars de bénéfices.
Texte et crédits photo : AFP / pg