Le programme Territoire de Soins Numériques (TSN) lancé par le gouvernement en septembre 2014 et porté par l’Agence Régionale de Santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes est à l’origine de l’initiative. Une expérimentation de “carnet vaccinal électronique” est également menée dans quatre autres régions: Ile-de-France, Aquitaine, Bourgogne et Océan Indien. Selon le Dr Stagnara, une réunion est prévue en mai pour faire le point sur les avancées.
Le docteur Jean Stagnara, co-porteur du projet avec le docteur Jean-Pierre Enrione-Thorrand et membre de l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Médecins Auvergne-Rhône-Alpes expliquait lors d’une conférence de presse que “Cette expérimentation débutera sur une zone de 230.000 habitants, allant de l’est de la Métropole lyonnaise à Bourgoin-Jallieu (Isère) et choisie en raison de sa mixité urbaine et rurale”. Ajoutant qu’un “premier bilan sera réalisé en mars 2017, qui permettra d’envisager un déploiement du CVE à l’échelle nationale”.
Cinq pédiatres, cinq généralistes, deux pharmaciens, deux sages-femmes et deux infirmiers mèneront l’expérimentation jusqu’en octobre 2016. Cette dernière sera ensuite élargie à 200 professionnels de santé sur le territoire ciblé.
Le Dr Enrione-Thorrand a souligné que “le carnet de vaccination papier se perd et véhicule des informations obsolètes très rapidement”. “C’est un problème que le CVE réglera car il sera mis à jour en temps réel et s’intégrera à toutes les données médicales du patient pour optimiser la consultation médicale”, a-t-il noté. Par ailleurs, le carnet de vaccination électronique permettra la mise en place d’alertes automatiques, lorsque les dates de rappel de vaccins seront arrivées. Pour le médecin, sa généralisation devrait permettre en outre de “connaître l’état vaccinal de la population française”.
Texte : AFP / pg
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