Dans tous les cas, il s’agit d’un défaut de la production énergétique aérobie dans l’organisme, par des mutations allant de la pyruvate déshydrogénase à la chaîne des oxydations phosphorylantes. Lorsque les mutations entrant en jeu touchent directement les sous-unités des complexes de la chaîne respiratoire dans la mitochondrie, on parle de «direct hits» ; plus couramment par contre il s’agit de «indirect hits», les mutations concernant des protéines qui assemblent des sous-unités codées par de l’ADN nucléaire (nDNA) et du génome mtochondrial (mtDNA), notamment pour le complexe IV (cytochrome c oxydase), le complexe V ( ATP synthase ), ou les enzymes de biosynthèse pour le coenzyme Q10. Les mutations les plus fréquentes répertoriées sont les mutations 8993T>G ou 8993T>C du gène MTATP6, codant pour l’une des sous-unités de l’ATP synthase.
Le syndrome de Leigh peut être acquis par hérédité maternelle ou plus souvent, par mutation autosomique récessive. Dans des cas plus rares on observe une transmission liée à l’X (altération du complexe I ou du métabolisme du pyruvate).
Sauf exceptions, la maladie se manifeste avant l’âge de 1 an. Les premiers signes sont une hypotonie dans la tenue de la tête, puis une régression des acquisitions motrices et des vomissements. Ensuite les patients peuvent présenter fréquemment un nystagmus, des atteintes pyramidales ou extrapyramidales, des troubles de la commande ventilatoire, une ophtalmoplégie puis une neuropathie périphérique.
Avec les technologies actuelles disponibles, on dispose de plusieurs moyens de diagnostiquer cette pathologie : tout d’abord par l’imagerie cérébrale (IRM) qui détecte les lésions au niveau du tronc cérébral et des noyaux de la base, particulièrement au niveau du putamen et de la protubérance. On peut aussi la suspecter par les modifications du profil biochimique des lactates, par la mise en évidence de déficit enzymatique plus ou moins spécifique (diagnostic étiologique). Aujourd’hui, de façon plus spécifique, on peut avoir recours à l’analyse génétique pour établir le diagnostic de la maladie de Leigh.
Aucun traitement efficace n’a pu voir le jour et le pronostic de la maladie de Leigh reste très sévère, avec une survie moyenne ne dépassant pas quelques années après l’apparition des symptômes. La recherche ne perd néanmoins pas espoir, et concentre en ce moment son attention sur le gène Ndufs4 dont des mutations ont été identifiées dans le syndrome de Leigh. Celui-ci code pour la protéine Fe-S 4 NADH déshydrogénase (ubiquinone).
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