Dans son rapport, l’agence maintient sa recommandation, de rendre obligatoire la présence permanente de deux membres d’équipage dans le cockpit. La recommandation la plus importante étant celle de mettre en place une structure de soutien aux pilotes en difficulté. Une aide pouvant être, comme le précise le directeur exécutif de l’AESA à l’AFP, un soutien psychologique, médical ou dans la progression de carrière. À cela s’ajoute un contrôle renforcé, dont une évaluation psychologique obligatoire lors de la formation initiale ou à l’embauche et un renforcement de la partie psychologique des examens médicaux nécessaires à l’obtention et au renouvellement de la licence de pilote professionnel
Par ailleurs, l’AESA souhaite que les compagnies aériennes réalisent des tests de dépistage de drogue et alcool inopinés. Ces tests devraient par ailleurs être systématiques pour l’obtention la licence, en cas d’incident si la raison est estimée valables et après un test positif.
Les médecins chargés du suivi médical des pilotes feront eux-même l’objet d’un “solide programme de surveillance”. Un “référentiel de données” est envisagé afin de mettre en place un partage d’informations à échelle européenne. L’AESA asssure qu’”un effort particulier a été fait pour arriver à l’équilibre” dans ces recommandations “entre le secret médical et la sécurité”.
Certaines de ces recommandations, comme celles relatives aux tests de dépistage nécessitent néanmoins un vote au Parlement européen. L’AESA va ainsi préparer d’ici l’automne un “plan d’action pratique” afin que la Commission décide. Violeta Bulc, la commissaire européenne aux Transports, a déjà annoncé que “si des améliorations doivent être apportées à la sécurité européenne et aux règles de sécurité ou dans leur mise en oeuvre (…) nous prendrons les mesures nécessaires au niveau de l’Union européenne”.
Texte : APF / pg