En tout 3731 patients se sont portés volontaires pour participer à cet essai, qui a duré 56 semaines et été réalisé dans plusieurs pays. La condition pour y participer était de ne pas être diabétique et de souffrir d’obésité (IMC au moins de 30) ou de surpoids (IMC au moins de 27). Pour rappel, l’indice de masse corporel (IMC) se calcule en divisant le poids par la taille au carré. Parmi l’ensemble des participants, 78,5 % étaient des femmes et ont toutes perdu du poids grâce au Saxenda.
La perte moyenne pour les patients ayant reçu le traitement a été estimée à 8,4 kilos, celle du groupe témoin ayant reçu un placebo à 2,8 kilos. Bien évidemment, la simple prise du médicament n’est pas suffisante. Pour arriver à des résultats concluants, les participants ont suivi un programme physique ainsi qu’un régime alimentaire.
Comment fonctionne ce traitement ?
Originellement connu sous le nom de Victozal, ce médicament avait été conçu pour traiter le diabète. Il s’est avéré efficace pour les personnes en surpoids et obésité qui se sont vues administrer une injection sous-cutanée quotidienne de trois milligrammes. Les effets ont commencé à être visibles au bout de 12 semaines. D’après les résultats, si le Saxenda ne permet pas au patient de perdre au minimum 5 % de son IMC, le traitement doit alors être interrompu. 63,2 % des participants ont atteint cet objectif alors que 33,1 % ont perdu plus de 10 %. Ces résultats concluants ont ainsi confirmé le feu vert déjà obtenu pour la mise sur le marché de ce traitement par l’Agence américaine des médicaments et l’EMA.
“Le Liraglutide ne permet pas de guérir de l’obésité car les patients restent obèses après ce traitement“, ont souligné les médecins auteurs du rapport publié dans le New England Journal Of Medicine. Ajoutant : “Les bienfaits pour la santé d’une perte de poids même modeste de 5 à 10% peuvent être considérables en rendant des problèmes médicaux, comme le diabète, plus faciles à traiter”.
Malgré quelques effets secondaires, comme des nausées ou des diarrhées, ce traitement pourrait donc aider à lutter contre l’obésité croissante dans de nombreux pays, tels que les États-Unis qui affichent un taux de 27,7 % en 2014 alors que celui-ci était de 25,5 % en 2008.
Texte : AFP / pg