Que faire si la suspicion de violence pendant l'examen est confirmée ?
Note de la rédaction : Cet article reproduit les déclarations faites lors du symposium GTH 2019 et ne prétend donc pas être exhaustif. Cet article ne peut pas non plus remplacer un avis juridique.
Les saignements ou les hématomes importants chez les enfants sont parfois difficiles à interpréter dans la pratique quotidienne, surtout s'ils ne sont pas accompagnés de blessures. La tâche consiste à faire la distinction entre un accident et un événement violent affectant l'enfant. Ce qu'il ne faut pas oublier, cependant, c'est le diagnostic prolongé de la coagulation, car l'hémophilie se cache parfois derrière les symptômes observés. Dans le cas contraire, cependant, un diagnostic négatif de la coagulation pourrait accroître la suspicion d'un risque pour le bien-être de l'enfant.
Dans le cadre d'une récente thèse de doctorat à l'Université de Dresde, un total de 19 enfants ambulatoires présentant des saignements soupçonnés d'être dus à des abus ont été soumis à un diagnostic de coagulation supplémentaire en raison de l'absence de blessures concomitantes. Dans deux cas seulement, l'image des lésions a été attribuée à des troubles de la coagulation sanguine sur la base des résultats. Dans le même temps, cela signifie que dans 17 cas, la suspicion initiale de mise en danger du bien-être de l'enfant n'a pas été réfutée.
Si vous êtes confronté à une telle suspicion dans la pratique quotidienne, la documentation complète de l'affaire est particulièrement importante. Les renseignements suivants doivent toujours être inclus dans votre rapport :
De nombreux médecins qui soupçonnent que le bien-être des enfants est en danger ne savent pas comment procéder. L'obligation de confidentialité leur interdit en fait de trahir les secrets personnels des patients, n'est-ce pas ?
En fait, les médecins sont liés par le code de déontologie professionnelle, les contrats de traitement et toute réglementation régissant la violation des secrets privés. Toutefois, il existe des moyens et des lois pour vous libérer de l'obligation de confidentialité sous certaines conditions.
La première étape est la conversation avec les parents, à condition qu'ils soient coopératifs. Dans un deuxième temps, les médecins peuvent demander conseil et aide au Bureau de la protection de la jeunesse en ce qui concerne leurs soupçons. Ce n'est qu'au cours de la troisième étape qu'une suspicion justifiée peut être signalée directement au Bureau de la protection de la jeunesse. Les parents doivent être informés du rapport à venir, à condition que cela ne présente pas un plus grand danger pour l'enfant.
Il est important de noter qu'il est important de ne pas accuser des personnes concrètes de vos soupçons, mais de toujours signaler le soupçon d'un danger pour le bien-être de l'enfant.
Ces possibilités d'action, qui s'appuient les unes sur les autres, existent si l'on soupçonne un danger pour le bien-être de l'enfant :
Sources : Symposium "Bleeding disorder, accident or violence in children?", GTH19, Berlin, 28.02.2019