Par ce fait j’étais, encore une fois, très impatiente de commencer les cours !
La psychosomatique, c’est un champ interdisciplinaire qui intègre la psychothérapie à certains traitements médicamenteux ; même si le but est d’arriver à traiter les symptômes en ayant le moins possible recours aux médicaments. Pourquoi éviter la prise de médicaments ? Surtout pour que le patient guérisse de façon autonome, en prenant conscience de soi.
Les patients de ce service sont en effet des patients atteints de « troubles somatoformes» : c’est-à-dire de maux qui ne s’expliquent pas fonctionnellement, mais qui sont dus à des problèmes, tensions psychiques. Pour citer des exemples classiques, ce sont des personnes avec des migraines, des maux de ventre, et/ou encore des maux articulaires intenses, qui les handicapent dans leur vie quotidienne et pour lesquels il n’y a pas de traitement médical classique efficace. Car ils constituent en réalité l’expression corporelle (somatique) de situations de stress et de mal-être intérieurs.
D’autres patients sont souffrants de dépression, ou encore d’anxiété, de phobie(s), et/ou de troubles alimentaires (anorexie-boulimie-binge eating). Ils se présentent d’ailleurs souvent avec plusieurs troubles, car leurs mécanismes sont étroitement liés.
Dans la clinique dans laquelle nous allons tous les matins, les patients peuvent alors suivre des thérapies de 10 semaines entières et selon l’intensité de leurs symptômes, doivent rester sur place durant toute cette période, ou sont libres de rentrer tous les soirs chez eux. En moyenne et surtout au début, ils ont une séance personnelle de psychothérapie par jour, mais aussi des séances de groupe avec des personnes ayant des troubles similaires et des activités qu’ils peuvent choisir librement, (ré)activant leur créativité et leur conscience du monde ainsi que leur conscience personnelle.
Le sport est par exemple très recommandé pour sa propre conscience et maîtrise corporelle. La musicothérapie est également couramment proposée et suivie, pour le réveil et l’écoute des émotions entre autres. Ils ne sont pas traités avec des patients de psychiatrie, qui sont eux plus gravement atteints psychiquement.
Finalement, le fait d’être un service complètement à part laisse aux patient plus d’espace de liberté et de considération pour leur reconstruction personnelle !