“Il est évident que la revalorisation de la consultation fera partie des discussions. Le tarif de la consultation des médecins généralistes (23 euros) n’a pas été revalorisé depuis 2011”, relève M. Revel dans une interview au Figaro.
Mais “d’autres rémunérations annexes ont été augmentées, à hauteur de 660 millions d’euros”, poursuit-il, citant la mise en place de la rémunération sur objectifs de santé publique ou le forfait médecin traitant.
“Je souhaite que cette négociation aboutisse et je crois que c’est possible”, assure M. Revel. Mais “il faudra faire des choix et établir des priorités”. Cette nouvelle convention devra aussi “apporter des réponses pour améliorer notre système de soins”.
MG France, premier syndicat chez les généralistes, et la CSMF, premier syndicat de médecins, réclament une hausse de 2 euros de la consultation de base, à 25 euros.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a affirmé dimanche que “la rémunération des médecins sera augmentée, la question est sous quelle forme, de quelle manière et à quel rythme”.
La ministre, qui fait face à une fronde des médecins contre l’instauration d’ici à 2017 du tiers payant généralisé, souhaite poursuivre la diversification des compensations financières octroyées aux médecins en valorisant, par exemple, leur “implication dans la lutte contre le tabac” ou la vaccination.
Au-delà de la rémunération, “les généralistes sont surchargés et aspirent à travailler mieux”, reconnaît M. Revel. “Pour cela, il faudra adapter les éléments de rémunérations forfaitaires. Je souhaite que la part des forfaits (12% aujourd’hui) soit confortée”.
“Au total, les honoraires versés par l’Assurance maladie ont progressé de plus de 9% en quatre ans”, souligne-t-il.
Les cinq syndicats représentatifs (CSMF, FMF et SML pour les spécialistes et généralistes, MG France pour les généralistes et le Bloc pour les chirurgiens) ont rendez-vous mercredi au siège de la Caisse nationale d’assurance maladie à Paris avec Nicolas Revel.
L’actuelle convention arrivant à échéance le 26 septembre, les négociateurs ont jusqu’au 26 août pour se mettre d’accord, sans quoi un règlement arbitral sera confié à une personnalité choisie mercredi.
Et le contexte n’a jamais été aussi contraint: l’Assurance maladie doit économiser plus de 3 milliards d’euros par an d’ici la fin du quinquennat.
Texte et photo : AFP