Le diabète type 2 représente à ce jour une grande préoccupation en santé publique. On compte plusieurs facteurs de risque à cette pathologie chronique dont le surpoids. Dans une étude japonaise (1) les résultats ont montré qu’une perte de poids d’environ 4,3% permettrait de prévenir le diabète pendant 3 ans chez les hommes.
L’étude PREVIEW est l’une des plus grandes études sur la prévention du diabète type 2 chez les pré-diabétiques en surpoids (IMC ≥ 25 kg / m 2).
2200 personnes ont participé à l’étude en suivant un régime pauvre en calories pendant 8 semaines. L’objectif étant d’induire une perte de poids d’au moins 8%. Par la suite, les résultats au niveau des indicateurs métaboliques des hommes et des femmes ont été confrontés les uns aux autres.
Les résultats ont montré que les hommes ont tiré davantage de bénéfices métaboliques que les femmes de ce régime pauvre en calories. En effet, ils ont perdu beaucoup plus de poids que les femmes. On a aussi enregistré chez les hommes une réduction plus importante du syndrome métabolique, des indicateurs glycémiques et de la masse grasse ainsi que de la fréquence cardiaque. En revanche les femmes ont présenté une diminution beaucoup plus marquée du cholestérol HDL, de la circonférence de la hanche, de la masse maigre et du pouls. Ces derniers paramètres enregistrés chez les femmes ne favorisent pas une bonne santé à long terme ; ce qui permet de se poser des questions quant aux bénéfices de la perte de poids rapide chez les femmes et son impact sur la santé.
Ces différences entre les hommes et les femmes sur le plan métabolique ont déjà été rapportées par des études antérieures. Pendant la perte de poids, les hommes mobilisent plus de graisse intra-abdominale que les femmes s’accompagnant ainsi d’une amélioration plus prononcée du profil de risque métabolique. Les femmes auront tendance à perdre plus de graisse sous-cutanée.
L’auteur de cette étude Dr. Pia Christensen, de l’Université de Copenhague au Danemark a déclaré : « Malgré les différences dans la perte de poids, il paraît évident que les hommes ont davantage bénéficié du régime hypocalorique entretenu pendant 8 semaines que les femmes. Il sera ainsi très intéressant de savoir si ces différences entre les deux sexes persisteront à long terme et si nous devrons concevoir des interventions différentes selon le sexe de la personne. Cette étude a aussi montré qu’un régime pauvre en calories suivi par des personnes atteintes de pré-diabète pendant 8 semaines a entraîné une perte de poids initiale de 10% ,nécessaire pour parvenir à une amélioration majeure des indicateurs métaboliques dans le cadre d’un programme de prévention primaire du diabète. »
Sources : Pia Christensen PhD and al. Metabolic outcomes of a multi‐centre intervention study after a low‐energy diet in 2500 overweight, individuals with pre‐diabetes (PREVIEW). Publié le 7 Août 2018. https://doi.org/10.1111/dom.13466
Références :