Le récent succès de l’opération en Suède pousse tout de même les médecins-chercheurs à combler les nombreuses incertitudes encore présentes concernant cette opération. Les expérimentations conduites ont permis de démontrer que les prélèvements d’utérus sur des donneuses décédées étaient la solution la plus sécurisée mais que cette opération ne permettait pour le moment pas aux femmes recevant l’organe de tomber enceinte.
La transplantation à partir d’une personne vivante s’avère, quant à elle, encore trop risquée et longue. Les médecins souhaiteraient donc poursuivre leurs études afin de trouver la solution la plus adéquate à la greffe d’utérus. Une première phase de tests a déjà débuté à Limoges et concerne uniquement les donneuses décédées. Une autre équipe compte, elle, demander aux autorités sanitaires la possibilité de faire appel à des personnes vivantes, souhaitant faire don de leur utérus, pour débuter une expérimentation à l’hôpital Foch de Suresnes. Ces recherches seront bien évidemment très encadrées et réglementées et pourraient permettre d’avancer sur ce type de transplantation.
Selon l’Académie, prudence est de mise puisque “de nombreuses incertitudes et difficultés devront être surmontées avant que la transplantation utérine puisse trouver place dans un programme national de transplantations d’organes”.
Le cœur du problème repose également sur l’âge de la donneuse. Plus cette dernière est jeune, plus a des chances de réussir. Il paraît néanmoins difficile de pratiquer l’ablation de cet organe sur une femme encore féconde même si elle en fait la demande.
Une autre alternative serait de proposer une hystérectomie, c’est-à-dire une ablation de l’utérus, aux transsexuelles dont le désir est de devenir un homme.
Texte : AFP / pg