Malheureusement, il semblerait que ce ne soit pas sa vision.
La réforme de l’État, des communes, des départements, des agences étatiques et des régions serait la seule solution pour dégager les budgets qui permettraient d’améliorer le domaine de la santé dans les régions. Même Paris, est en train de devenir un désert médical.
La France compte 36 000 communes et veut garder ce découpage, qui est une folie coûteuse. Le regroupement en intercommunalités censé pallier leur taille insuffisante s’est traduit par une augmentation des effectifs des personnels territoriaux - et non par les économies d’échelle.
Les doublons se sont multipliés. En l’espace de 10 ans les départements et les régions ont connu une augmentation de 800 000 du nombre de leurs agents. Bien des maires ont aussi cédé à la facilité pour gagner les élections. Ils ont embauché avec largesse, développé leurs hôpitaux et distribué des subventions à l’aveugle.
Avec les conseils régionaux, les communes sont devenues des « vaches à lait » pour les élus. On a même inventé le « Conseiller territorial ». Cela entraîne une duplication de tâches, des allers-retours permanents et une gabegie considérable. Quelles économies ne pourrait-on réaliser si une politique était réalisée par un échelon et un seul !
L’État, lui aussi, « doublonne » les régions pour la santé, la formation professionnelle, le tourisme et la jeunesse. Ces missions ont été dûment transférées aux collectivités locales sans suppression de leurs équivalents étatiques.
Elles continuent d’occuper des milliers de fonctionnaires qui répliquent les redondances au sein des administrations nationales elles-mêmes. En plus des ministères, on compte plus de 560 organismes avec les Hauts Conseils et les Agences Nationales. Diminuer leur nombre permettrait grâce à la « théorie des vases communicants » d’équilibrer les comptes sociaux si on leur transférait ces dépenses dont le total dépasse 50 Mds €/an.
Les hôpitaux dépensent 40 % du budget santé avec plus 1 100 000 salariés et 100 000 médecins. Il y a trop d’administratifs.
Il y a trop d’élus dans notre république : on estime ce coût annuel à 130 milliards de dépenses de plus chaque année, que chez nos voisins allemands, un pays pourtant plus vaste.
En France on compte 927 « grands politiciens », soit 350 sénateurs et 577 députés pour 60 millions d’habitants. Cela fait un parlementaire pour 70 000 personnes.
Aux États-Unis, pour 300 millions d’habitants, il y a 100 sénateurs et 435 représentants, soit une moyenne de un pour 570 000. En Allemagne, on est à un pour 120 000.
Il faut savoir qu’un député peut augmenter considérablement ses propres revenus en cumulant ses mandats et surtout en jouissant d’avantages de toute nature.
En 2012, l’immense majorité de députés et de sénateurs détient un mandat local, allant du simple conseiller municipal à président de région. Pour leurs partisans, le cumul permet aux élus nationaux de rester ancrés dans la vie quotidienne des territoires.
Cette anomalie française coûte cher à la démocratie : elle empêche le renouvellement et renvoie des politiques une image détestable de « profiteurs ».
Le budget consacré pour chaque sénateur dépasse un million d’euros par an, mais les élus ne veulent pas se serrer la ceinture ni abandonner leurs avantages.
L’état jacobin avec sa fausse décentralisation continue de multiplier les lois, les normes et les structures sans laisser la possibilité aux citoyens d’exercer leurs compétences. L’administration secrète ainsi ses propres structures et a pris tous les contrôles ; me^me pour la santé.
S’il est réélu à l’Assemblée Nationale, le revenu d’un député peut représenter 15 000 euros mensuels.
De plus, au bout de cinq ans, sa retraite est garantie à vie, même s’il n’est plus réélu. Ces sont ces mêmes élus qui bloquent les honoraires des médecins.
Avant de quitter le perchoir, Jean-Louis Debré avait à son époque fait voter à l’unanimité et dans un silence total, une loi permettant à un député non réélu de toucher pendant 60 mois son indemnité mensuelle nette.
En 2014, selon une information Web de l’Assemblée nationale, elle était de 6 952 euros brut. S’y ajoute l’indemnité de résidence, comme pour les fonctionnaires, au taux de 3 %, et aussi une indemnité dite de fonction, égale au quart du montant de l’indemnité parlementaire majorée de l’indemnité de résidence.
C’était la « nouvelle indemnité chômage » des députés, info reprise sur RMC par Jean-Jacques Bourdin qui soulignait que les élus de la gauche à la droite sont, pour une fois, tous d’accord sur un point. L’information sur la nouvelle indemnité chômage des députés avait été dévoilée par Le Canard Enchaîné du 7 février 2007, puis reprise par le Midi Libre le 1er Mars. Curieusement, ce sont les seuls médias à en avoir parlé. Silence total du côté des télés, radios ou des autres journaux.
Pourquoi se taisaient-ils sur cette affaire ? Sans doute parce que cette loi a été votée en douce, par tous les groupes politiques, LR, PS, UDF et PCF, qui savent parfaitement s’entendre lorsqu’il s’agit de s’octroyer des avantages sur le dos des Français. Ils ont eu au passage l’intelligence de ne pas toucher aux privilèges fiscaux des journalistes qui sont restés totalement silencieux..!
À l’issue de leur mandat de cinq ans, les députés non réélus percevront à vie un cinquième de ce traitement, soient 1390 euros par mois. Pourquoi cinq ans ? Parce que c’est précisément le temps d’une alternance législative. Chaque député non réélu coûte aux Français plus de 400 000 euros sur cinq ans, sans parler de ce qu’il leur coûtera en retraite à vie.
Emmanuel Macron va-t-il s’attaquer à cette Lèpre administrative pour sauver le meilleur système de santé du monde ? Rien n’est moins sûr car les conseillers pensent que le meilleur est en Grande-Bretagne (le NHS) alors qui est en train de s’effondrer !
Hé bien oui que nos élus se serrent la ceinture au lieu de fliquer les médecins et de les harasser par de nouvelles contraintes.
Il faut dégraisser le Mammouth administratif et les déserts médicaux refleuriront... de médecins.