Une médecine publique, contrôlée par l’État, repose sur des principes incompatibles avec la réalité.
Depuis les ordonnances de 1996 (Juppé) l’étatisation de la médecine s’est encore accélérée.
La mise en place d’une médecine publique intégrale en France devrait passer par la nationalisation des biens médicaux du secteur privé.
Qui en a les moyens aujourd’hui ?
Si l’on veut faire des économies sur la santé les élus se trompent de route !
« Que les élus donnent l’exemple ! »
Les Députés sont majoritaires pour encadrer drastiquement les honoraires des médecins, mais ils ne veulent pas que l’on touche à leurs avantages. Cela explique peut-être pourquoi les nombreux médecins parlementaires oublient leur sacerdoce lorsqu’ils sont élus.
Sous le titre de « Y a-t-il un médecin dans la salle ? » est paru un remarquable article de Gérard Fouet de l’Agence France-Presse le 12 octobre 2013 dans l’Express.
« Au cinéma, la phrase fait de l’effet. À l’Assemblée nationale ou au Sénat, elle est inutile. Vous n’auriez pas le temps de prononcer un mot que, déjà, une poignée de sauveurs se porteraient à votre chevet. »
Les politiques ont une vue à court terme, car elle est électoraliste ils ont les yeux rivés sur l’horizon des élections.
Ainsi en 1958 le plein temps voulait moderniser l’hôpital ce but a été atteint, mais avec le plein temps les médecins sont devenus de fonctionnaires sous le contrôle des dérives de l’administration ;
En mai 68 la suppression du concours de l’Externat des Hôpitaux a fait des étudiants en médecine des stagiaires ce qui retarde d’autant leur formation clinique.
En 2002 le concours de l’internat est supprimé par Kouchner. Avec la réforme du troisième cycle ils seront des « étudiants en formation »
Tout le système est en crise avec la désertification médicale, les postes hospitaliers non pourvus par des titulaires et le blocage des honoraires.
Avec le vœu respectable de donner un accès aux soins à tous l’État va obtenir comme en Grande-Bretagne l’effet inverse :
Listes d’attentes et médecine à deux vitesses même si le tiers payant généralisé se mettait en place, car il n’y aura bientôt plus de médecins de qualité pour accepter de le pratiquer !
Cela fera la part belle des complémentaires qui seront obligés d’augmenter les cotisations pour mieux rembourser les dépenses de santé !
Les tarifs négociés pour l’auditif, l’optique et le dentaire ne permettront que d’offrir que du matériel bas de gamme.
Quant à la réforme du troisième cycle, elle ne fera que retarder un peu plus l’installation des médecins, car l’internat va être prolongé d’un an !
Enfin le développement des GHT (Groupements hospitaliers des territoires sous le contrôle des ARS [Agences régionales de santé] vont entraîner l’augmentation du nombre des personnels administratifs qui déjà au nombre de 35 % paralysent l’hôpital.
Le livre Chirurgie chronique d’une mort programmée publié en 2015 n’a pas pris une ride, car les événements actuels sont en route vers cette triste dérive vers une médecine à deux vitesses.