En effet, la baisse des tarifs envisagée par l’État devrait être de 2,5 % pour les cliniques, appartenant au secteur privé et considérées comme entreprise et de 1 % pour les hôpitaux, qui ne bénéficient pas des dispositifs d’allègement de charges réservés au secteur privé. Ces nouveaux tarifs serviront ensuite de base pour la facturation établie par les hôpitaux à l’Assurance maladie, en charge de rembourser une partie des soins délivrés par ces établissements.
Cette annonce n’est évidemment pas du goût des établissements hospitaliers, privés et publics, qui ont prévu de manifester le 15 mars à Paris pour protester en général contre le projet de loi santé mais aussi « pour la défense de la médecine libérale et de l’hospitalisation privée », comme l’a indiqué le porte-parole de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP).
Même s’ils seront de la partie lors de la contestation et conteste en partie le projet de loi présenté par Marisol Tourraine, les hôpitaux publics n’ont, eux, pas montré d’opposition aussi virulente sur ce projet de baisse des tarifs.
Selon le président de la fédération des hôpitaux de France (FHF), Frédéric Valletoux, « Cette évolution, légèrement négative, n’est pas une surprise » avant d’ajouter : « C’est la confirmation de la volonté que les hôpitaux participent à l’effort de maîtrise des dépenses et donc cette diminution légère des tarifs vient marquer la nécessité pour l’hôpital de poursuivre l’effort budgétaire ».
Son homologue pour la FHP, Lamine Gharbi, parle, quant à lui, d’un « racket d’Etat » et remet en question la création de 2700 postes initialement prévue dans le cadre du Pacte de responsabilité.
Source AFP