Les praticiens, internes et étudiants en médecine sont en effet nombreux à utiliser les réseaux sociaux généralistes tels que Facebook ou twitter; ils y postent des réflexions non seulement personnelles mais aussi professionnel. Le hashtag #doctoctoc largement utilisé sur twitter est révélateur de ce phénomène, en l’utilisant, les médecins en appellent à leurs confrères. Cependant l’usage de ces réseaux a ses limites, comme l’a montré en décembre la polémique sur la fresque en salle de garde de Clermont-Ferrand: la diffusion d’un espace privé sur un réseau social “public” a donné lieu à de nombreuses discussions et plaintes, qui n’auraient pas vu le jour si cet espace était resté privé. Depuis quelques années déjà, des réseaux sociaux fermés existent afin d’offrir aux praticiens un espace de rencontre et discussion sécurisé.
Le docteur Jacques Lucas du Conseil National de l’Ordre des médecins déclarait :
“La différence entre un réseau social généraliste et un réseau social fermé est énorme : dans un réseau social fermé on est dans un espace privé. Les participants à ce réseau doivent savoir qui parle mais peuvent s’exprimer avec une plus grande spontanéité. Si on désapprouve ce qu’il s’y passe, on peut s’en aller.”
C’est sur ce principe, que le réseau social pour médecins, esanum a vu le jour. Son fondateur, médecin-chef à Berlin souhaitait disposer d’un espace de discussion entre confrères. La plateforme qu’il a créé est aujourd’hui présente dans sept pays dans le monde et compte plus de 83 000 membres. Pour s’assurer que seuls les médecins aient accès aux informations diffusées, un justificatif du statut de médecin (diplôme, inscription à l’Ordre, carte d’étudiant pour les internes) est requis.
Texte : esanum / pg