La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune, qui touche les articulations et se caractérise par une inflammation de leur enveloppe. Il s’agit du rhumatisme le plus sévère et sa prévalence est estimée entre 0,3 et 1 % de la population générale adulte. En France, environ 300 000 adultes sont atteints. Son traitement de référence est le méthotrexate, à celui-ci peut être ajoutée une biothérapie.
Au cours des dernières décennies, la prise en charge thérapeutique de la polyarthrite rhumatoïde a beaucoup évolué et les biomédicaments ont été une véritable révolution. Depuis les années 1980, les rhumatologues ont une bonne compréhension de l’inflammation et sont capables de grands progrès.
Ainsi, si une rémission n’est pas toujours possible avec les traitements mis en place, l’évolution de la maladie est quant à elle de plus en plus contrôlée et les complications telles que les complications vasculaires sont de mieux en mieux prévenues.
L’objectif central dans la prise en charge reste la “rémission” clinique, radiographique et fonctionnelle avec une activité faible de la maladie. Pour cela, les praticiens disposent de différents outils, à savoir l’association de DMARD conventionnels et l’association de biomédicaments aux DMARD. Le diagnostic précoce, la mise en place d’un traitement précoce, le contrôle étroit de l’activité de la maladie, afin d’adapter la stratégie thérapeutique et le traitement intensif précoce contribuent à atteindre l’objectif “rémission”.
En effet, seul le diagnostic précoce permet de plus la mise en place de traitement intensif précoce. Le traitement de fond mis alors en place se base sur la prise de méthotrexate seul ou methotrexate associé à des anti-TNF. Ces derniers ont permis de nombreux progrès, à savoir : une efficacité clinique jusque rémission, un arrêt de la progression de la maladie, une amélioration du handicap et de la qualité de vie et des effets généraux d’un point de vue cardiovasculaire ainsi que sur la mortalité. Leur association au méthotrexate reste quant à elle primordiale.
Les différentes études ont permis d’établir que l’arrêt brutal des traitements après la rémission n’est pas la solution adaptée. Il faut procéder à un arrêt progressif des traitements.
Le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques dans la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde promet de nouvelles évolutions.
Texte : esanum / pg
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