Ces symptômes apparaissent généralement 8 à 16 heures après une consommation excessive, lorsque l’organisme a déjà éliminé une bonne partie de l’alcool ingurgité. C’est d’ailleurs au moment où le taux d’alcoolémie tombe à zéro que les symptômes seraient les plus marqués.
De nombreuses études ont été menées pour comprendre la veisalgie, terme plus scientifique de la gueule de bois, qui viendrait du norvégien kveis, signifiant „inconfort, malaise succédant à la débauche”, et du grec algia signifiant „douleur“. Malheureusement, on ne les connait pas encore bien : c’est un trouble complexe et multifactoriel.
L’alcool inhibe la vasopressine, provoquant l’élimination de l’excédent d’eau dans le corps, et entraînant la déshydratation. Il convient, pour y contrer, de prendre des sels minéraux (jus de tomate ou de légumes, bouillon salé, etc.) afin de remplacer les électrolytes perdus permettant ainsi de rétablir l’équilibre au plus vite. Cette déshydratation engendrerait une rétractation des cellules du cerveau expliquant le mal de tête.
On peut également trouver de l’histamine dans l’alcool, surtout dans les vins rouges, tout comme dans le fromage, la charcuterie ou encore le café, qui, à forte dose, peut provoquer des maux de tête pouvant s’accompagner de bouffées de chaleur, vertiges ainsi qu’une réaction inflammatoire. C’est pour cela qu’il est alors conseillé de favoriser le vin blanc, la vodka ou le rhum qui en contiennent moins. Le tanin retrouvé en plus grande quantité dans certains vins serait également responsable de ces migraines.
L’alcool va, par ailleurs, dilater les vaisseaux sanguins, y compris ceux qui alimentent le cerveau et provoquer aussi le mal de tête.
L’alcool, provoque dans l’estomac, une irritation des muqueuses provoquant une inflammation: encore appelée “gastrite alcoolique“ par les médecins. C’est elle qui est à l’origine des nausées ainsi que des contractions de l’estomac qui peuvent aboutir à des vomissements. L’ éthanol va être dégradé à des concentrations élevées dans le foie en acétaldéhyde, ou ethanal composé toxique, qui peut produire des nausées, vomissements, comme le ferait un poison. Il va ensuite se transformer en acétate, une substance aux effets nettement moins désagréables, mais il peut se passer 24h avant que cette transformation n’ait lieu.
Le corps voit ça comme une réelle agression et va, en réponse, mettre en oeuvre un bon nombre de marqueurs inflammatoires, libérant l’interleukine-10, interleukine-12, l’interféron-gamma.
C’est à cause de la sérotonine retrouvée dans le cerveau, qui étant complètement déréglé entraîne l’apparition de ces symptômes. De plus, lorsque l’on est en état d’ébriété, le cœur travaille plus fort mais le cerveau ralentit.
Vous savez maintenant tout sur la gueule de bois alors faites attention en cette fin d’année !
Texte : esanum / ep
Photo : Akos Nagy / Shutterstock