Ainsi, Patrick Errard déclarait lors d’une cérémonie de voeux à la presse: “Ce n’est pas en sanctionnant les industriels que l’on va résoudre le problème des ruptures d’approvisionnement de vaccins, mais en clarifiant l’offre et la demande”.
Mardi, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait invité les laboratoires produisant certains vaccins en ruptures d’approvisionnement depuis plus d’un an (BCG ou coqueluche) à mettre en place des plans de gestion de pénurie de vaccins, notamment en constituant des stocks réservés à la France, sous peine de sanctions financières. Elle prévoit aussi de réunir les industriels d’ici fin janvier sur ce sujet, attendant d’eux des “propositions concrètes pour qu’il y ait assez de vaccins disponibles dans les pharmacies tout au long de l’année”.
M. Errard a lui rétorqué, qu’”Il y a rupture d’approvisionnement quand il n’y a pas de lisibilité” Ajoutant que la politique vaccinale française est “tantôt sur un pied droit, tantôt sur un pied gauche”, avec la coexistence de vaccins obligatoires et recommandés, contrairement à la plupart des autres pays. La ministre a elle-même reconnu mardi que cette particularité française était “source de confusion”.
Ce dernier a toutefois jugé “bonne” la démarche de Mme Touraine en matière de rénovation de la politique vaccinale en France, car elle vise à “clarifier les choses, à informer et rassurer” l’opinion publique sur le bien-fondé de la vaccination, ainsi qu’à “harmoniser” la politique vaccinale nationale avec les autres pays européens.
Près de 80% des vaccins distribués dans le monde sont fabriqués en Europe. La France et l’Allemagne se partageant le gros du marché, environ 85% des vaccins produits en France sont exportés, selon le LEEM.
Texte : AFP / pg
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