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Un risque de pénurie qui inquiète les autorités.
Cette situation tendue, rappelle la crise de 2013. Les médicaments concernés par des problèmes d’approvisionnement proviennent de l’ensemble des classes thérapeutiques, mais on retrouve notamment des anticancéreux, anti-infectieux (notamment des antibiotiques ou des vaccins) mais également des médicaments liés au système nerveux.
Devant une potentielle crise du médicament, le Sénat a dépêché une Mission d’information, dirigée par Yves Daudigny. Il en ressort un certain nombre de causes probables :
- Un équilibre rompu entre l’offre et la demande
- La chaine de production des médicaments et la qualité des produits finis
- La difficulté de s’approvisionner en matières premières
« Les arrêts de commercialisation sont rarement la cause de rupture, même si cela peut fragiliser un secteur où il y a peu d’alternatives », rappelle le Dr Maison, directeur de la surveillance de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)
Pourtant, de leurs côtés, les professionnels avancent d’autres raisons. L’Académie de pharmacie notamment, pointe du doigt « une législation contraignante (normes de fabrication, traitements administratifs post-AMM complexes, etc.) et surtout le prix français de certaines molécules indispensables (considérées comme moins rentables en France pour les industriels) ».
C’est donc le tarif des médicaments français, qui rendraient moins attractif le fait de les produire, pour les laboratoires. En effet, dans 93 % des cas les prix français sont inférieurs à la moyenne des prix Européens. Enfin, près de 4 médicaments remboursés sur 10, délivrés en pharmacie, sont des génériques : ils sont en moyenne 60 % moins chère que leurs produits de référence parce qu’ils n’ont pas à supporter les coûts de R et D et de redevances d’exploitation.
Pour lutter contre la rupture, il faudra donc compter sur une entraide européenne, et une meilleure anticipation de l’offre et la demande.
Commentaires
C'est parfaitement exact.
J'y ajouterais seulement la sottise proverbiale de l'ANSM qui pond bourde sur bourde, parfais redressées par le Conseil d'Etat, voir l'Europe mais souvent appliquées sans aucune considération des effets pervers.