Devant les risques que pourrait présenter une crise au cours d’une activité physique, de nombreux médecins sont réticents à fournir des certificats médicaux d’aptitude à la pratique du sport. Or dans les recommandations du Collèges des Enseignants de Neurologie, seuls certains sports mettant le pronostic vital constamment en jeu sont interdits : alpinisme, plongée, deltaplane, planche à voile, sports mécaniques, etc… Les baignades en piscine sont même autorisées si le patient est accompagné et sous couvert d’une surveillance, lorsque les crises sont maîtrisées.
Le 19 janvier a été donné le coup d’envoi d’une campagne pour promouvoir le football auprès des personnes épileptiques. Le but est de diminuer l’appréhension des entraîneurs, des dirigeants de club, des autres joueurs et même des parents en dédramatisant les crises. A cause de cette peur, peu de patients passionnés par ce sport obtiennent leur licence.
Pour soutenir ce projet, la Ligue contre l’épilepsie a mis à disposition une liste avec des médecins épileptologues volontaires référents dans chaque région pour répondre à toutes les questions. Des vidéos éducatives sont en ligne pour apprendre les gestes à faire et ne pas faire en cas de crise sur le terrain. Les symptômes d’une crise sont écrits et montrés puis la conduite à tenir est expliquée. Il faut rester calme, placer le patient en position latérale de sécurité et le surveiller. On ne doit avertir les secours que si cela est nécessaire : durée supérieure à 5 minutes, blessure ou répétition de la crise. Il ne faut pas entraver les mouvements du patient et ne pas lui donner à boire.
La Fédération Française de Football met quant à elle à disposition ses médecins fédéraux pour organiser des séances de formation et de sensibilisation pour les entraîneurs, les joueurs, les arbitres et les dirigeants au niveau des ligues et des districts. Cette campagne est peut-être la première d’une longue série pour ouvrir plus de sports aux patients épileptiques. En effet, selon le Docteur Arnaud Biraben (Président de la Ligue française contre l’épilepsie): « Le sport en général et le foot en particulier ne déclenchent pas de crises. Au contraire, ils sont considérés comme traitements adjuvants de la maladie »