C’est ce que révèlent les résultats d’une étude menée par l’université de Cambridge et dont l’équipe de chercheurs a été dirigée par le professeur Peter Forster. Ces derniers se sont basés sur l’analyse de l’ADN de 24 000 parents et leurs enfants. Cet échantillon de personne a été sélectionné dans plusieurs pays, comme l’Allemagne, l’Autriche, d’Afrique et du Moyen-Orient. Afin de s’attacher à la paternité chez les hommes, soit très jeunes ou âgés, l’âge des sujets, qui se sont portés volontaires pour cette étude, variaient de 12 à 70 ans. Les résultats ont démontré que les adolescents présentaient un risque de mutations génétiques dans leur sperme 30 % plus élevé que chez les hommes d’une vingtaine d’année.
Cela favoriserait donc plus l’autisme, la schizophrénie ou encore la spina bifida (malformation de la colonne vertébrale). Afin d’expliquer les raisons de ces risques, les chercheurs n’ont pu émettre que des hypothèses, qui doivent donc encore être vérifiées. Parmi celles-ci, le mécanisme de la copie de l’ADN pourrait être, selon Peter Forster, un des facteurs puisque le jeune père n’en est qu’au début de sa puberté. Le chercheur affirme cependant que seuls 1,5 à 2 % des adolescents seraient concernés par ces risques et qu’il est donc assez rare qu’un nouveau-né de jeunes parents présente des anomalies
D’autres études se sont quant à elle intéressées aux pères âgés de 45 ans et plus. Eux aussi prennent le risque d’avoir des enfants en mauvaise santé puisque la qualité du sperme baisse en vieillissant. Parmi les nombreuses études réalisées, celle de la revue américaine Jama Psychiatry, publiée en février 2014, a montré que les enfants nés de parents dont l’âge est avancé, surtout concernant les hommes, présentaient 3,5 fois plus de risques d’être atteints d’autisme, de souffrir de bipolarité mais également de comportement suicidaire ou encore de prendre des drogues pour 2,5 % d’entre eux.
Source : AFP