Ne correspondant plus aux exigences établies par la profession afin de maintenir un certain niveau des pratiquants qui risquait, selon le syndicat, d’être détérioré si une sélection des écoles habilitées à délivrer la formation n’était pas officialisée par l’ Etat.
En effet, ces dernières années, les écoles privées spécialisées en ostéopathie se sont multipliées, la France comptant actuellement une cinquantaine d’établissements de formation et une quinzaine de formations universitaires. A la rentrée 2015, elles en seront donc plus que 23 écoles à pouvoir former les ostéopathes ce qui provoque la colère de grands nombres des autres établissements exclus de cette liste. Soutenue par le SFDO et son président, Philippe Sterlingot, la ministre de la santé a été encouragée par ce dernier à ne pas « céder aux pressions ».
Le syndicaliste reproche notamment aux écoles privées de faire passer ses intérêts financiers avant la qualité de la formation prodiguée puisque pour étudier dans ces établissements, il faut compter entre 7500 et 8000 euros l’année.
Des recours juridiques à prévoir
Cette décision d’épurer les écoles d’ostéopathie ne reste évidemment pas sans conséquences. Nombreux sont les directeurs à vouloir porter l’affaire en justice estimant cette réforme injuste et effrayante pour les élèves actuellement en formation. C’est notamment le cas de l’école francilienne Ostéobio qui ne fait pas partie des établissements retenus sur la liste et qui se verra, dès la rentrée 2015, privée d’agrément. Le directeur adjoint, David Dessauge, parle d’arguments « fallatieux » et se dit victime d’une « cabale » avant d »ajouter : « Nos étudiants sont paniqués ». Il aura donc recours à la justice pour faire valoir ses dires et tenter de préserver son agrément.
Sur ce dernier point, un des plus importants, Philippe Sterlingot assure qu’ « aucun étudiant ne sera laissé sur le carreau ». La réforme prévoit en effet une clause spéciale pour les personnes actuellement en formation dans ces écoles leur donnant une place « prioritaire » dans les établissements agréés par l’Etat, s’ils souhaitent poursuivre leur apprentissage.
Le nombre de professionnels en France s’élève à ce jour à 23 000 personnes et l’augmentation constante d’ ostéopathes risque à terme de saturer le marché. La réforme sert donc également à réguler cette profession.
Texte : AFP / pg