Parmi les solutions à apporter, l’amélioration des systèmes de santé d’une trentaine de pays est un des points importants que l’organisation souhaiterait aborder.
“Il faut appeler les choses par leurs noms, dans de nombreux pays dotés de systèmes de santé faibles, la corruption est endémique, et il y a un manque de transparence dans la manière dont sont dépensés les fonds notamment dans des secteurs clés tels que la santé », a déclaré le Dr Krech, directeur à l’OMS du département d’éthiques et déterminants sociaux de la santé.
Ce constat est un de ceux ressortis lors de l’ Assemblée générale de la Santé à Genève. Une trentaine de pays dont les trois quarts sont africains sont dotés d’un système de santé qui ne permet pas de gérer des crises telles que les épidémies.
Les trois pays gravement touchés par Ebola ; la Sierra Leone, le Libéria et la Guinée, et pas encore tout à fait complètement sauvés du virus, font partie de cette liste. Pour remédier à cela, l’organe exécutif de l’ Organisation Mondiale de la Santé, a accepté, mercredi dernier, d’augmenter son budget de 2016-2017 en faveur de ces pays et dans l’idée de renforcer leurs systèmes de santé.
Car en plus d’infecter de nombreuses personnes de la société civile, le virus Ebola a également sévèrement touché le personnel soignant, devant être plus protégé que le reste des habitants pour pouvoir être efficace. Les chiffres ont démontré que la protection des professionnels étaient loin d’être assurés dans une grande partie des pays africains.
L’Organisation Mondiale de la Santé a en effet publié ce jeudi une étude, réalisée entre janvier 2014 et le 31 mars 2015, et dont les résultats montrent que 815 soignants ont été infectés par le virus Ebola en Afrique de l’Ouest, ce qui correspond à 3,9% de tous les cas rapportés. De plus, les deux tiers des soignants infectés sont morts de la maladie.
Il faut donc agir dans le sens d’une amélioration des structures soignantes mais aussi dans le contrôle de l’usage des fonds concédés comme ceux provenant de l’OMS, comme le précise le Dr Krech. Des nouveaux cas d’ebola ont été recensés la semaine dernière et démontrent que le virus n’a pas été totalement étouffé comme s’en inquiète le Dr Krech : “Les chiffres publiés hier sur Ebola ont été une surprise, il y a eu plus de nouveaux cas la semaine écoulée que la semaine précédente, cela montre que nous ne sommes pas encore à la fin de l’épidémie”.
Ces nouveaux cas mettent un terme à trois semaines de baisses consécutives du nombre de nouvelles personnes atteintes par le virus.
Source et photo : AFP