Les résultats contribuent à la compréhension de l’effet de l’hormone sur l’interaction mère-enfant
Une étude de l’Université de Tampere en Finlande a montré que l’ocytocine déclenche de fortes réponses cérébrales aux images faciales du nourrisson et de l’adulte chez les mères de nourrissons de 1 an lorsqu’elles sont administrées par voie nasale.
Selon Wikipédia, l'ocytocine est un neuropeptide sécrété par les noyaux paraventriculaire et supraoptique de l'hypothalamus et excrétée par l'hypophyse postérieure (neurohypophyse) qui agit principalement sur les muscles lisses de l'utérus et des glandes mammaires. Elle a aussi un rôle connu chez les hommes, notamment en ce qui concerne la confiance, l'empathie, la générosité, la sexualité.
L’ocytocine joue un rôle clé dans la lactation et la liaison maternelle chez les mammifères. Elle est libérée pendant et après la naissance, notamment durant le travail de l'accouchement.
Ces dernières années, des études sur l’influence de l’ocytocine sur la perception faciale, les émotions et le traitement de l’information sociale ont été mises en œuvre avec l’administration nasale de l’hormone. Les scientifiques ont découvert comment l’hormone augmente l’activité cérébrale et la reconnaissance des émotions dans la perception faciale. De plus, des études suggèrent un rôle clé de l’hormone dans le traitement de l’information sociale et la construction de liens sociaux. Mais bien qu’il y ait eu de nombreuses études sur les effets de l’ocytocine intranasale, peu ont traité directement de ses effets sur les mères de jeunes enfants.
Les chercheurs de l’université de Tampere ont voulu déterminer si l’ocytocine par pulvérisation nasale affectait les réponses neurales aux visages chez les mères de nourrissons de 1 an. L’étude visait à déterminer si ces effets étaient plus accentués en réponse aux visages du nourrisson, car on sait que l’hormone influence ce genre de comportement.
52 femmes, toutes mères de nourrissons de 1 an, ont participé à l’expérience. A chaque visite, les mères ont reçu un placebo ou un spray nasal d’ocytocine avant chaque mesure.
Les observations ont montré que N170 (un composant de l’ocytocine) augmentait lorsque les visages des nourrissons et des adultes étaient montrés aux mamans.
Mikko Peltola, chercheur à l’Université de Tampere, associé à l’étude, a estimé que cette étude était importante, car la recherche sur l’impact de l’ocytocine a rarement inclus les mères de nourrissons. Heureusement, des recherches plus approfondies peuvent rassembler plus de preuves pour examiner comment l’ocytocine influence la sensibilité maternelle aux signaux du nourrisson. Dans les mois à venir, une recherche comme celle-ci aidera à trouver de nouveaux aspects qui influent sur l’interaction précoce entre les parents et les nourrissons.