Si toutes ne sont pas inutiles, elles sont parfois exagérément tatillonnes. Elles sont la cause de nombreux surcoûts mais ceux qui en sont à l’origine n’en supportent pas les lourdes conséquences financières.
Par exemple, l’adaptation des établissements scolaires aux handicapés, décidée par la loi handicap de 2005, impose la mise en accessibilité du cadre de vie d’ici 2015, ce qui représente une charge monstrueuse pour les collectivités locales alors que dans le même temps L’État leur reproche de trop dépenser.
Les normes ont un coût non négligeable qui pèse sur les petits cabinets médicaux : ceux-ci sont incapables de financer les adaptations exigées par ces nouvelles lois. Le coût estimé peut dépasser 50.000 euros pour chacun. La conséquence perverse en sera la disparition de nombreux cabinets médicaux de ville. De même, le double badigeonnage des sites opératoires exigé pour lutter contre les infections, est désormais normé. Il coûte chaque année 80 millions d’euros mais le taux d’infections n’a pas diminué pour autant.
Lorsqu’on les étudie de près, ces règles présentent une certaine utilité : elles facilitent l’accès des handicapés aux équipements publics, garantissent la sécurité des usines, encouragent l’isolation thermique des logements, confortent la lutte contre l’obésité.
Avec la désertification des campagnes par les médecins on ne pourra pas multiplier des maisons médicales normalisées sans augmenter lourdement les impôts. Il faudra donc choisir une autre voie pour moderniser notre système de soins.
Je propose cette voie dans le livre “Chirurgie chronique d’une mort programmée”, il s’agit de la voie libérale et de la compétence.
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Texte : bk / esanum
Photo : Andy Dean Photography /Shutterstock