Il s’agit d’un essai clinique randomisé en double-aveugle contrôlé par placebo avec un schéma expérimenté en cross-over. Elle a été réalisée sur neuf participants. L’objectif de cet essai était de déterminer les effets du nitrate (NO3- ). Au réveil, les participants ont bu du jus de betterave soit dépourvu de nitrate, soit contenant 11.2 mmol de nitrate.
Deux heures après l’ingestion du traitement, la fonction musculaire a été mesurée par dynamométrie isocinétique. La prise de nitrate a augmenté de 35 à 50% la présence de monoxyde d’azote (NO) (P<0.05-0.001). Cela est accompagné d’une augmentation de 9% (P=0.07) et 11% (P<0.05) de la performance de pointe du muscle extenseur du genou lors des deux mouvements les plus rapides testés (à savoir : 4.71 et 6.28 rad/s). De plus, la puissance maximale était améliorée (à savoir, 4.74±0.41 vs. 4.20±0.33 W/kg; P<0.05) après l’absorption de nitrate. Il en va de même pour la vélocité maximale de l’extension du genou (à savoir, 12.48±0.95 vs. 11.11±0.53 rad/s; P<0.05). Mais, si les chercheurs ont mis en évidence une amélioration significative des performances musculaires lors de mouvements rapides basés sur la puissance ils n’ont pas noté de progrès dans les tests plus longs qui mesuraient la fatigue musculaire. La pression sanguine est quant à elle restée inchangée.
Cette étude pilote réalisée sur un nombre restreint de personnes démontre les effets positifs du nitrate sur performance des personnes souffrant d’insuffisance cardiaque systolique lors d’efforts physiques. Il conviendrait de réaliser une étude à plus grande échelle afin de pouvoir peut-être permettre une amélioration de la qualité de vie des malades.
Sources : esanum / pg