Pour rappel, Médecins Sans Frontières est une association qui a été créée en 1971 par des médecins et des journalistes à Paris. Son objectif principal est d’apporter de l’assistance médicale à des populations dont la vie et la santé sont menacées. Les raisons d’intervention sont au nombre de quatre : les conflits armés, les épidémies, endémies ou pandémies, les catastrophes naturelles et l’exclusion des soins. Autant de raisons qui nécessitent l’apport d’un soutien médical et social aux populations.
Cet été est un été particulier pour MSF, qui est confrontée à trois crises humanitaires simultanées : l’épidémie du virus Ebola en Afrique, l’aide aux réfugiés en Irak et la guerre à Gaza. Depuis plus de 14 ans MSF est présente dans la bande Gaza, sa présence dans le Sierra Leone est quant à elle plus récente et date de mars et depuis 2006 la présence de MSF en Irak se veut continue. Des missions parallèles, de longues durées, qui témoignent de la nécessité des aides humanitaires internationales.
Parler de ces missions c’est aussi parler des risques qu’elles représentent non seulement pour les populations mais aussi pour les volontaires envoyés sur place.
Début août plusieurs d’entre eux luttant en Afrique contre le virus ebola ont contracté la maladie et ont été rapatriés dans leurs pays. Parmi eux, deux Américains qui une fois rentrés ont reçu un sérum expérimental qui semble pour le moment faire ses preuves. Mais le rapatriement des malades a été vivement critiqué par la population et certaines personnalités en raison de la virulence du virus. Ce dernier a en effet un taux de motalité de 60 à 90% et se transmet par contact direct par biais des fluides corporels tels que la sueur ou la salive.
Ces événements ont également relancé le débat sur la nécessité d’envoyer des médecins dans ces zones, avec notamment une remarque cinglante de la journaliste américaine Ann Coutler, qui qualifiait il y a peu les missionnaires d’idiots (“idotics”) de se rendre en Afrique car l’Afrique est selon elle une fosse à maladies (“disease-ridden cesspool.”). Cette citation choquante vient toutefois, malgré elle, mettre le courage et la détermination des volontaires participant à ces missions en lumière. Peu ont le courage de s’exposer à de tels risques. C’est pourquoi il n’est jamais superflu de rendre hommage à ces personnes, qui mettent leurs savoirs et temps au service de ceux qui en ont le plus besoin.
La réactivité et la mise en place de missions humanitaires par les organismes et associations internationales dépendent aussi (et surtout) de nous et plus particulièrement de nos dons ou engagement. C’est pourquoi Médecins Sans Frontières lance régulièrement des appels aux dons. Pour plus d’informations n’hésitez pas à vous rendre sur le site de MSF.
Picture ©Into the Ebola epicentre, EU Humanitarian Aid and Civil Protection, www.flickr.com