– Mettre en place une véritable politique de santé basée sur la prévention primaire portée par les professionnels de santé libéraux autour du médecin traitant.
– Financer l’exercice coordonné entre, d’une part, les professionnels de santé de premier recours, et, d’autre part, entre les médecins généralistes et les médecins spécialistes de deuxième recours. Seules ces coordinations permettront de diminuer le recours à l’hôpital.
– Mise en place d’un tiers-payant généralisé pour les actes de permanence des soins ambulatoire (PDSA) avec l’assurance maladie obligatoire comme payeur unique. Ceci inciterait les Français à s’adresser aux médecins généralistes de garde plutôt que d’aller dans les services d’urgence des établissements de soins.
La suppression du tiers-payant généralisé obligatoire.
– Réorganiser et mieux valoriser la PDSA dans ces zones, car elle contribue à rendre l’exercice de la médecine générale beaucoup plus contraignant
– Améliorer les conditions d’exercice des médecins généralistes en introduisant le samedi matin dans les horaires de PDSA. Ainsi les généralistes qui le désirent pourront être en week-end dès le vendredi soir
– Valoriser la fonction de maitre de stage universitaire dans ces zones
– Loger et indemniser les remplaçants et les internes qui viennent dans ces zones
– Développer le statut d’assistant libéral, statut intermédiaire entre celui de remplaçant et de collaborateur libéral
– Favoriser le développement des regroupements territoriaux des professionnels de santé du premier recours pour proposer aux jeunes médecins un exercice pluriprofessionnel
– Dans le cadre de ces regroupements, développer de façon incitative les pratiques avancées permettant ainsi aux médecins généralistes volontaires de confier certains actes à d’autres professionnels de santé, sous la responsabilité du médecin traitant. Les médecins généralistes pourraient ainsi se consacrer à la prise en charge des cas les plus complexes qui devraient être nettement revalorisés
– Utilisation de moyens de transport remboursés pour acheminer les patients au lieu de consultation. Diminuer le nombre de visites à domicile permet de « gagner du temps médical ».
– Rendre lisible et facilement accessible toutes les aides existantes dans ces territoires
À long terme, le déficit de l’assurance maladie diminuera par la mise en place d’une véritable politique de prévention en France. À court et moyen, terme le déficit diminuera en évitant le recours inutile à l’hôpital. Ceci impose d’aider les médecins généralistes à mettre en place des organisations territoriales avec les autres professionnels de santé du premier recours et les autres médecins spécialistes afin d’améliorer le parcours de santé des patients. Les médecins généralistes ont besoin d’une aide méthodologique et d’une aide financière pour mettre en place ces nouvelles organisations territoriales ainsi que d’outils ergonomiques pour faciliter cet exercice coordonné (Système d’information, messagerie de santé, …).
Texte : esanum / pg
Photo : Frederic Legrand – COMEO / Shutterstock et Imagine Photographer / Shutterstock