Entre le 16 novembre 2009 et le 7 mai 2012, 1273 enfants nés de mères séropositives ont été enrôlés et randomisés pour l’étude. Au final les données de 1236 ont été analysées : 615 ont reçu une combinaison de lopinavir-ritonavir, et 621de la lamivudine. Il s’agit dans les deux cas d’antirétroviraux utilisés pour empêcher la transmission du VIH par le lait maternel. Pendant la période de l’étude, 17 infections au VIH-1 ont été diagnostiquées (huit dans le groupe lopinavir–ritonavir et neuf dans le groupe lamivudine). Près de la moitié d’entre elles sont arrivées après six mois d’allaitement, alors que l’exposition au VIH était déjà réduite. Ce qui confirme le risque de transmission de la mère à l’enfant, même dans les phases tardives de l’allaitement.
En conclusion l’étude a mis en évidence, que le taux de transmission post-natale du VIH-1 sur cinquante semaines d’allaitement et de traitement aux antirétroviraux est faible. En effet, ce dernier s’élève à 1,4 %, soit le taux le plus bas jamais observé dans une étude. Il apparaît par ailleurs, nécessaire, d’étendre la prophylaxie à toute la durée de l’allaitement et d’informer les mères séropositives des risques persistant de transmission.
Il est par ailleurs important de rappeler que dans ces régions du monde, l’allaitement est difficilement remplaçable par le lait artificiel, car les mauvaises conditions d’hygiène notamment en ce qui concerne l’eau, représentent un trop gros risque sanitaire.
Texte : esanum / pg
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