Ce médicament, le Fevipiprant a été testé sur un petit nombre de patients, qui ne sont pas soulagées par les traitements habituels. Sa prise a entraîné une diminution notable de l’inflammation des voies respiratoires chez ces patients atteints d’asthme sévère.
Une soixantaine de patients ont participé à cette étude financée par Novartis et l’Institut national du Royaume-Uni pour la recherche sur la santé. La moitié des participants ont reçu du Fevipiprant et l’autre moitié un placebo en plus de leurs médicaments habituels pendant trois mois. À la fin de cette période, les chercheurs sont constaté que l’inflammation des voies respiratoires “éosinophiles” était deux fois moindre chez les patients qui avaient pris du Fevipiprant.
Dr Samantha Walker, directrice de recherche à Asthma UK, une association britannique de lutte contre l’asthme a commenté : “Cette recherche est très prometteuse et doit être accueillie avec un optimisme prudent”. Pour le Pr Hans Michael Haitchi, de l’Université de Southampton, de nouvelles études seront nécessaires pour confirmer la sécurité du médicament mais aussi “pour déterminer si les crises d’asthme peuvent être diminuées ou évitées” chez les patients atteints d’une forme sévère “sur une plus longue période”.
Pour rappel, l’asthme touche environ 6 à 7% de la population adulte et environ 10% des enfants de moins de dix ans. Ce qui correspond à quelque 5 millions de personnes au Royaume-Uni et 4 millions en France où il provoque quelque 900 décès par an. Si la prise en charge consiste à éviter les facteurs qui déclenchent ou aggravent les crises d’asthme, et à proposer des traitements spécifiques environ 5% des asthmatiques sont atteints d’une forme sévère qui n’est pas contrôlable.
Texte: AFP / esanum
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