Une session à destination des “jeunes” mais qui a aussi intéressé des moins jeunes. Au coeur des présentations, l’avenir des médecins et de la médecine dans une société en constante évolution. Les nouvelles technologies se font de plus en plus présentes et la médecine est appelée à évoluer et à s’adapter.
Dans un premier temps, Matthieu Vetter, fondateur de Silex ID, “une plateforme média de veille et d’évangélisation sur l’innovation” s’est présenté comme “le guide touristique” pour le futur des médecins présents dans la salle. Pendant son intervention, le professionnel a fait le portrait des innovations technologiques, qui jouent un rôle de plus en plus important dans la médecine actuelle et sans aucun doute future. Les objets connectés permettent la mise en place d’une médecine plus personnelle (du point de vue des patients) et plus personnalisée (du point de vue des médecins).
Entre Nao et Roméo (les robots pour enfants et personnes âgées), HD4 (la cabine de téléconsultation), le robot Da Vinci ou encore Watson (l’intelligence artificielle développée par IBM), les innovations technologiques utilisées en médecine ne manquent pas. Pourtant, ces dernières donnent naissance à de nouveaux enjeux, modifiant la pratique actuelle de la médecine. Ainsi, se pose la question de savoir comment travailler avec ces collaborateurs virtuels et quelle place sera laissée aux médecins dans un avenir plus ou moins proche. Dans ce monde qui change, accélère et s’attaque au monde médical, il devient primordial que les médecins deviennent acteurs et non spectateurs de la “médecine de demain”.
Après cette mise au point sur les innovations technologiques, Laurent Alexandre, chirurgien et serial entrepreneur de Doctissimo DNAVision a présenté son point de vue sur cette évolution inexorable de la médecine.
D’après l’entrepreneur, la technologie exponentielle et démiurgique de la Silicon Valley vient modifier la pratique de la médecine telle qu’on la connaît aujourd’hui. L’entrée d’acteurs nouveaux, tels Facebook ou Google dans le monde de la santé, est venue changer les règles de la pratique de la médecine. La santé se retrouve “plateformisée”, les données corrélées et le système de santé actuel, basé sur une économie variable où la rémunération se fait à la consultation, se dirige vers une médecine à coût fixe. En effet, nombre d’innovations ont un coût, lequel ne varie pas selon qu’elles soient appliquées à 15 ou 1000 personnes et elles se font de plus en plus présentes.
Le chirurgien explique : “L’intelligence artificielle va nous dépasser dans les champs de notre activité” et prédit que d’ici une dizaine d’années les machines prendront le pas sur l’homme dans le domaine de la radiographie (analyse plus rapide, précise et à moindre côut) et d’ici 2035 dans le domaine de la chirurgie. En conséquence, là encore, un seul mot d’ordre : l’action. “Notre métier recèle 1000 facettes à explorer mais il faut réagir vite. La médecine de demain sera encore plus incroyable que celle d’aujourd’hui, pour ceux qui aujourd’hui aujourd’hui sauront regardé le futur en face”.
Seul l’avenir nous dira, comment technologie et médecins s’accorderont pour définir la médecine de demain.
Texte : pg / esanum
Photo : Giovanni Cancemi / Shutterstock