C’est une enquête réalisée par Odoxa pour Unicancer qui révèle ce chiffre ; à l’occasion de la convention nationale des centres de lutte contre le cancer (CLCC) à Montpellier ; qui s’est tenu le 10 octobre.
Un changement de mentalité de la part de la population française, qui 2 ans plus tôt, était plutôt réticente à l’usage d’objets connectés liés à la santé (27 % seulement des sondés se déclaraient favorables). « Sur ces questions, les Français ont donc évolué très rapidement, et sans doute beaucoup plus rapidement que leurs médecins ne l’imaginaient » explique Gaël Siman, président d’Odoxa.
Il faut dire que ces technologies se sont beaucoup démocratisées, à l’instar des bracelets connectés pour monitorer son activité physique ou encore des objets plus insolites comme Meyko, une peluche connectée pour surveiller le traitement des enfants asthmatiques. Pour les plus évolués d’entre eux, les objets connectés peuvent aussi donner l’alerte en cas de problèmes (tension trop élevée, pouls trop rapide, chute brutale…).
Si le médecin garde un rôle leader sur le suivi du patient, les objets connectés permettent à ce dernier d’être acteur de son traitement. « Le rôle du patient évolue, il est plus que jamais connecté et il veut être acteur de sa prise en charge ! » illustre le Pr Viens, président d’Unicancer. En portant un objet connecté, le patient fait un pas vers une volonté de changer ses habitudes pour aller mieux. La technologie nous aide à mieux nous connaitre, à suivre ses progrès et à s’informer en temps réel sur sa santé. Il a par exemple été observé qu’une personne dotée d’un podomètre va marcher davantage que dans ses habitudes.
Toutefois, une partie de la population reste hostile à l’utilisation de ces outils digitaux, pour différentes raisons : doute sur la fiabilité des mesures, méfiance sur l’utilisation des données ou encore le simple fait de ne pas être capable de s’en servir.