Hypnos ne doit pas être confondu avec son frère jumeaux Thanatos, la personnification de la mort. Tous deux sont souvent représentés comme des génies reconnaissables grâce à leurs têtes dotées d’une petite paire d’aile. Hypnos à le pouvoir d’endormir aussi bien les mortels que les immortels. A plusieurs reprise Héra, jalouse des infidélités de son mari Zeus, lui demande d’endormir le roi des dieux afin d’agir en toute impunité. Hypnos est le gardien de la nuit qui veille sur les hommes lorsque le monde est endormi.
Morphée, lui, est reconnaissable à ses ailes de papillon et aux fleurs de pavot qu'il porte dans la main. Il parvient à endormir les mortels, puis à s'introduire dans leurs rêves pour leur annoncer bon ou mauvais présage et les influencer dans leurs décisions. Son nom, Morphée, dérive du mot « morphe » qui signifie « forme », car il est capable de prendre toute sorte de formes d'être humain pour parler aux hommes pendant leur sommeil.
D’Hypnos est né le mot « hypnotique », qui signifie littéralement « qui provoque le sommeil. » Les hypnotiques sont des stupéfiants ayant une action inhibitrice sur le système nerveux central entraînant un effet sédatif, un sommeil narcotique voire un coma. Les plus répandus sont ceux appartenant à la classe des benzodiazépine ayant une action sur les récepteurs GABA-A. L’utilisation des hypnotiques est soumis à une forte tolérance étant donné que l’effet hypnotique s’atténue en quelques jours. Cela explique l’échappement thérapeuthique et la surconsommation très préoccupante de ces médicaments. Les benzodiazépines sont les stupéfiants les plus consommés en France, principalement par une population âgée de plus de 65 ans et de sexe féminin. La France se place ainsi au deuxième rang des pays les plus gros consommateurs d’Europe.
La morphine doit son nom à Morphée et sa découverte à Friedrich Wilhelm Sertürner. C'est en 1817, que le pharmacien Allemand identifia un alcaloïde dérivé de l'opium, aux vertus soporifique et analgésique. Il rendit alors hommage au dieu des rêves en nommant sa découverte « morphine. » A la fin du XIXème siècle, ce sera à nouveau un Allemand qui découvrira un autre alcaloïde très puissant, dérivé de l'opium. Le chimiste trouva une analogie entre la fougue des héros antiques grecques et l'état d'exaltation provoqué par la drogue, il donna alors à sa trouvaille le nom d'« héroïne. » Ces deux opioïdes agissent comme agonistes, des récepteurs opioïdes mu impliqués notamment dans la perception de la douleur.