Retour sur le parcours et les motivations du Professeur Elad Schiff, directeur de service de médecine complémentaire de l'hôpital Bnei-Zion à Haifa et initiateur du projet pour les étudiants en médecine « Médecine intégrée pour améliorer la relation entre patients et praticiens » dans le cadre d'une coopération germano-israëlienne.
Esanum : Pourquoi la médecine intégrée ?
Pr Elad Schiff : Mon intérêt pour la médecine intégrée était présent avant celui de la médecine conventionnelle. Après le service militaire j'avais tout d'abord l'idée de devenir avocat. Un jour, je me suis baladé dans la rue et j’ai vu une publicité pour une formation de réflexologie. C'est à partir de là que je suis entré dans le monde de la médecine complémentaire. J'ai commencé à découvrir la médecine traditionnelle chinoise, des techniques de toucher et j'ai étudié la médecine corps-âme, spécialement l'hypnothérapie. J'ai par la suite commencé mes études de médecine conventionnelle. Plus tard, j'ai travaillé pendant des années au centre de médecine intégrée en Arizona, aux Etats-Unis. Quand j’étais de retour en Israël, j'ai fondé notre centre de médecine complémentaire à l’hôpital Bnei-Zion à Haifa.
Esanum : Comment est-ce que vous pratiquez la médecine intégrée dans votre vie quotidienne professionnelle ?
Pr Elad Schiff : Au début, c’était très dur et je sentais qu'il fallait toujours choisir entre le mode conventionnel et les méthodes dites « alternatives ». C'est avec le temps que j'ai commencé à maîtriser la combinaison de ces deux systèmes. Aujourd’hui, je considère les mots médecine conventionnelle et complémentaire comme des images. Ce qui compte pour le patient, c'est enfin une bonne relation avec le médecin, et la sécurité et l’efficacité du traitement.
Esanum : Quelle était votre motivation personnelle derrière ce projet énormément prenant ?
Pr Elad Schiff : Je vois le besoin de changement dans notre monde médical. L’essentiel, c’est une meilleure communication. Le futur, ce sont nos étudiants et c’est avec eux qu’il faut commencer ce travail.