La médecine opérationnelle ou "médecine de combat" est une branche particulière de la médecine. Elle intervient sur les théâtres d'opérations extérieurs (OPEX) pour soigner les blessés sur le front. Si les médecins classiques sont formés à la médecine d'intervention, comme ce fut le cas après les attentats, les soldats reçoivent eux-aussi une formation médicale.
Il est donc impératif pour l’armée de former l’intégralité du corps militaire aux soins de bases. L’objectif : éviter les morts évitables ; autrement dit les blessures qu’un simple acte médical, comme la poste d’un garrot, peut maitriser. Les soldats, peu importe leurs grades ou leurs formations sont donc préparées à la réalisation d’actes simples, mais aussi mises en condition de survie d’un blessé de guerre.
Cette formation a été standardisée sur plusieurs niveaux de difficulté : du plus simple au plus élaboré. Des entrainements réguliers viennent renforcer les connaissances des soldats, le tout dans les mêmes conditions que celles du terrain.
Pour aller plus loin, l’armée développe notamment des serious-game pour entrainer ses troupes.
Ce genre de programme propose une « simulation numérique simple, qui plonge le joueur dans une expérience de quinze à vingt minutes de sauvetage » explique TV-E-santé.
Les joueurs sont plongés dans une simulation d’attaque, les participants gérant les situations selon les meilleures pratiques recommandées. Ils sont ensuite notés sur la base du temps effectué, des bonnes actions réalisées et des pénalités. Ces formations virtuelles sont déjà utilisées depuis longtemps dans l’armée américaine (qui avait notamment développé le jeu America’s Army pour son recrutement) et permettent de renforcer les connaissances en médecine opérationnelle à moindre coût.
Les explications du Lieutenant – Colonel Pierre PASQUIER, médecin en chef Hôpital d’instruction des armées de Percy, en vidéo, grâce à TV-Esanté.