La clinique, située au sein du Royal London Hospital, a accueilli ses premières patientes. Ces dernières vont recevoir soutien médical et psychologique tout au long de leur grossesse et après leur accouchement. La maternité est pour le moment réservée aux femmes britanniques. Elle compte une vingtaine d’employés, dont des sages-femmes, des pédiatres et des psychologues. Plus d’une centaine de femmes se sont également portées volontaires pour participer au projet. Les équipes médicales auront pour objectif de faire en sorte que les grossesses des patientes ne viennent pas raviver leurs douloureux souvenirs d’agressions sexuelles.
Inderjeet Kaur, sage-femme à la clinique Barts Health NHS Trust explique : “Il est très important que les femmes qui ont été agressées sexuellement se sentent maîtresses d’elles-mêmes et bénéficient d’un accompagnement sur la durée”. L’établissement dirige la nouvelle maternité en partenariat avec l’organisation My Body Back spécialisée dans l’aide aux femmes victimes d’abus sexuels.
Pavan Amara, fondatrice de l’organisation My Body Back a expliqué à l’AFP : “(Durant la grossesse) vous n’avez à nouveau plus le contrôle total de vous-même. Et on touche à des zones avec lesquelles vous n’êtes pas vraiment à l’aise”.
Le nombres d’infractions sexuelles recensées par les polices anglaise et galloise lors de l’année écoulée est en hausse de 21% sur un an. Ce qui, selon les autorités, s’explique par le fait que davantage de femmes osent déposer plainte.
Texte : AFP / esanum
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