L’opération Octobre Rose est terminée, mais le cancer du sein reste un sujet d’actualité important. C’est en effet le cancer le plus fréquent chez la femme et une des principales causes de mortalité chez ces dernières.
Les médecins utilisent déjà un ensemble de données pour déterminer les risques de développer un cancer de sein chez la femme : les antécédents familiaux, l’âge de la patiente, mais aussi le fait d'avoir déjà eu ou non recours à une biopsie mammaire finalement négative.
Ce logiciel, développé conjointement par l'Institut Gustave Roussy et Statlife, vient inclure un quatrième facteur : la densité mammaire. Concrètement, celle-ci mesure la différence entre les tissus graisseux et les tissus glandulaires et canalaires dans le sein.
Adapter la fréquence des dépistages
L’objectif du logiciel est de pouvoir donner un score de risque de développement d’un cancer du sein, afin d’adapter le dépistage chez les patientes. Autrement dit, espacer les dépistages si le score est faible, mais les renforcer au contraire, si le risque est plus élevé. Ainsi, le parcours de soin des patientes est moins anxiogène.
"Les femmes avec la densité la plus élevée ont 4 à 6 fois plus de risque de cancer du sein que les femmes dont les seins sont presque entièrement constitués de tissu adipeux", rapporte la startup Statlife.
Aujourd’hui en France, le dépistage est déjà encadré avec la prescription d’une mammographie tous les deux ans pour les femmes de 50 à 74 ans. Elle est parfois également complétée par une échographie. Enfin, l’Institut National du Cancer recommande un examen clinique des seins par un professionnel de la santé tous les ans, dès la 25e année.