C’est en première lecture, à 50 voix contre 24 que l’article 9 du projet de loi santé a été adopté. Alors que tous les groupes de gauche le soutenait, l’UMP a été critique face à cette mesure; le député UMP Philippe Goujon déclarait notamment : “Aidez plutôt les toxicomanes à guérir qu’à s’auto-détruire”.
Il s’agira de locaux gérés par les professionnels des centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogue (Carrud). La consommation des substances illicites apportées par les toxicomanes dans la limite de leur consommation, y sera autorisée sous la supervision des professionnels de santé et du secteur médico-social. Les salles de shoot sont déjà présentes dans de nombreux pays européens. Destinées aux toxicomanes en situation précaire, elles leur permettent de se droguer dans de meilleures conditions d’hygiène, que celles de la rue. Pour le gouvernement, il s’agit là de réduire d’une part les risques associés aux injections (infection au VIH, hépatite C…) et d’améliorer d’autre part l’accès aux des usagers de drogue les plus marginalisés. Par ailleurs, la mise en place des salles de shoot devrait s’associer à une diminution des nuisances dans les espaces publics.
Dans l’enceinte des locaux, les consommateurs de drogues ne pourront être poursuivis pour usage et détention illicite, au même titre que les professionnels de santé ne pourront être poursuivis pour complicité d’usage illicite des stupéfiants.
Lors des débats la Ministre a répondu aux critiques en assurant, que la position du gouvernement contre “la dépénalisation des drogues douces n’a jamais varié depuis 2012”.
Source AFP