Le personnel soignant se retrouve ainsi dans une position importante, et en mesure d’identifier et de secourir ces victimes. Le « Journal of Emergency Nursing » a publié une étude mettant en évidence l’importance de la formation du personnel hospitalier dans le but d’identifier, soigner et secourir les personnes en proie à ce trafic. Une éducation et des méthodes de traitement adaptées permettent aussi de reconnaître d’autres formes d’abus, comme les sévices sexuelles ou la violence domestique.
Une équipe pluridisciplinaire a mis en place ce projet de formation dans un centre de traumatologie du Pennsylvania community hospital en utilisant les méthodes d’identification préconisées. Alors qu’aucune victime de trafic d’êtres humains n’avait été identifiée auparavant dans ce service, l’équipe de santé a réussi à reconnaître 38 victimes potentielles sur une période de 5 mois.
Très souvent, les victimes n’acceptent pas l’intervention du personnel de santé, généralement par crainte pour leur sécurité, par honte, ou à cause d’un lien émotionnel existant avec leur ravisseur. Il faut beaucoup de temps, et de nombreuses rencontres avec les soignants pour que les victimes acceptent de l’aide. Malgré les difficultés, l’équipe de ce projet a réussi à identifier et secourir une victime du trafic, et une grande majorité du personnel soignant a reconnu une amélioration de ses compétences pour reconnaître les victimes de trafic et d’abus en tous genres.
Selon la présidente de l’ENA, Karen K. Wiley, les infirmières d’urgences représentent le lien vital permettant la reconnaissance et l’assistance de ces patients. Ces études ont permis de développer de nouveaux moyens pour sauver des vies grâce à des mesures proactives, d’entraînement et de prise de conscience.