Ce n’est pas la première fois qu’un tel amendement est proposé par les législateurs. Lors du vote de la loi de financement de la sécurité sociale, Thomas Mesnier (LREM), rapporteur du projet de loi Santé avait déjà proposé cette évolution.
Ce texte répond en effet à un besoin du terrain. Lorsque les urgences sont débordées et que les déserts médicaux forcent les patients à attendre longtemps avant un rendez-vous chez le médecin, certaines pharmacies « dépannent » les patients en octroyant des médicaments, normalement donnés sur ordonnances. Cette pratique est notamment constatée le week-end, lorsque le médecin traitant n’est pas disponible ou injoignable, comme le raconte une internaute du site France Info :
L’idée du texte est donc de venir légaliser ces pratiques pour faciliter l’accès à ces soins et sécuriser la pratique des pharmaciens. « Ce que nous proposons, c’est que les pharmaciens dans des pathologies qu’on va dire bénignes ou des petites urgences puissent délivrer un médicament qui est normalement prescrit par un médecin, type cystite, conjonctivite, petite dermatite inflammatoire » explique Carine Wolf-Tahl, la présidente de l’ordre des pharmaciens.
La liste précise de ces médicaments n’est pas encore précisée, mais on sait déjà que cette pratique sera strictement encadrée et devra être pratiquée en accord avec le médecin traitant. Il ne s’agit pas là pour le pharmacien de poser un diagnostic, mais d’assurer un plus large accès aux soins aux Français, dans un contexte de plus en plus tendu.
L’amendement devrait cette fois ci être publiée, car soutenu par la majorité.