La Professeure Leeners et son équipe ont suivi 68 femmes pendant deux cycles consécutifs. Ils ont étudié les niveaux d’hormones (œstrogène, progestérone, testostérone) et un certain nombre de fonctions cognitives comme la mémoire de travail, le biais cognitif et l’attention. Des changements ont été constatés chez certaines femmes lors du premier cycle, mais ces effets ne se sont cependant pas reproduits lors du cycle suivant. Aucune des hormones étudiées n’a donc eu d’effets significatifs lors de l’étude.
Selon le Dr Leeners : « Beaucoup de femmes ont l’impression que le cycle menstruel a une influence sur leur bien-être et leurs performances intellectuelles ». Son étude s’est basée sur un monitoring de trois processus cognitifs précis, à différents moments du cycle menstruel. L’équipe s’est penchée sur les performances individuelles des participantes et n’a trouvé aucune différence. Ces résultats ont ainsi amené la Professeure Leeners à se questionner sur la méthodologie des précédentes études menées sur ce sujet controversé.
L’équipe de recherche de la Professeure Leeners est donc arrivée à la conclusion que, contrairement aux idées reçues, les perturbations hormonales liées aux menstruations n’ont aucun lien avec les performances cognitives. Même si selon le Dr Leeners « il pourrait y avoir quelques exceptions », les performances intellectuelles des femmes ne sont pas perturbées pendant les règles.
Cette étude à permis de grandes avancées dans le domaine, mais les recherches doivent cependant être approfondies. Notamment en utilisant des échantillons plus importants de femmes avec des troubles hormonaux, ainsi que des tests cognitifs plus poussés. L’objectif de la Professeure Brigitte Leeners serait d’explorer et de découvrir tous les effets du cycle menstruel sur l’organisme, et de changer les mentalités concernant les menstruations.