Déjà en février, les blouses blanches étaient de sortie dans les rues d’Alger, mais aussi à Blida, Oran et Sétif. Les contestations sont plus ou moins similaires entre les différents pays.
La Coordination des médecins résidents algériens (CAMRA) a décidé de poursuivre sa grève, entamée depuis déjà cinq mois. Le principal leitmotiv des praticiens ? Le service civil, obligatoire à la fin de la formation : « Les médecins spécialistes sont requis de passer un service de plusieurs années dans un établissement de santé publique dans une région donnée du pays avant d’obtenir leur diplôme » explique le HuffingtonPost.
Malgré les propositions du ministre de la Santé algérien (durée du service civil à trois ou quatre ans pour les grandes villes universitaires du nord du pays et à un ou deux ans pour les villes du sud ; logements de fonction et prime), les médecins estiment toujours que la situation est toujours problématique – d’autant plus que ce service civil ne les exempts pas du service militaire classique.
Notons qu'en France, le service sanitaire obligatoire entrera en vigueur à la rentrée 2019, et concernera 47.000 carabins.
Côté tunisien, entre le 6 février et le 24 mars, seul le service minimum était assuré dans les hôpitaux. Cette grève de grande ampleur avait été lancée à l’appel des jeunes médecins, qui pointaient du doigt « les mauvaises conditions de l’exercice de la médecine, ainsi qu’un statut juridique flou » rapporte le HuffingtonPost.
Revers de la médaille, le Ministère de la Santé a décidé de prélever deux mois de salaire aux grévistes. Les jeunes médecins seront donc de nouveau en grève le 16 avril prochain.
Gageons que la situation s’améliore dans les deux pays.