Par le Dr. Bernard Kron
Dans le même temps les médecins se sont dressés contre l’étatisation de la médecine en marche depuis les Ordonnances de 1996,étatisation qui s’est accélérée avec la loi HSPT de 2011 (Bachelot). Avec la Loi Santé la destruction de la médecine libérale est maintenant actée : Tout cet édifice doit être reconstruit!
La réforme du troisième cycle est en trompe l’œil car elle ne va pas dans le bon sens. Il faudrait en effet commencer par refonder tout l’édifice depuis la base. Le rectorat de Paris est dépassé par l’afflux des étudiants vers la Fac de médecine et avait envisagé pendant un temps un tirage au sort pour l’entrée en PACES. CETTE SOLUTION SERAIT LA PIRE!
Je voudrais pour ébaucher ce projet de réforme revenir sur l’époque des concours élitistes, en particulier celui de l’Internat des hôpitaux. On pouvait le passer dès la réussite de celui de l’Externat, ce qui permettait d’être nommé dès la cinquième année de médecine pour les premiers nommés.
Cette époque est révolue. Il n’y a plus de régulation ni d’élitisme. Le couperet tombe une seule fois lors de la PACES. L’entrée en fac de médecine ne peut plus être ouverte à tous car nombre d’étudiants seront incapables de suivre le rythme!
Après ce n’est qu’affaire de patience puisque avec une “copie blanche” on est reçu à l’ECN, c’est l’internat pour tous!
La robotique, l’ultra spécialisation et la formation de plus en plus tardive pose donc avec acuité la question que je décris dans mon livre: Chirurgie chronique d’une mort programmée :« Serons-nous soignés demain ? ».
Il faut ainsi revenir en arrière et revoir de fond en comble les études de médecine. La formation clinique est tardive et insuffisante.
Texte : bk / esanum
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