Du simple au double. Le revenu moyen des anesthésistes, chirurgien.ne.s et radiologues dépasse les 180.000 euros. Celui « des généralistes ou des spécialistes situés en bas de l’échelle des revenus comme les psychiatres ou les pédiatres », s’élève à 86.000 euros, indique la dernière étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) au ministère de la Santé parue le 11 septembre.
Au total, le revenu d’activité déclaré des médecins libéraux ou mixtes atteint 111.760 euros en moyenne en 2014, quel que soit le secteur. Cette étude qui se fonde sur des données de 2014 – les dernières disponibles – indique également l’évolution de ces revenus en dix ans, soit une hausse moyenne de 0,6%, et de 0,3% par an au cours des trois dernières années de la période (en tenant compte de l’inflation).
Mais, là encore, des disparités se font jour. Ainsi les pédiatres et les stomatologues enregistrent une baisse de revenus de 1,4% et 1,2% respectivement entre 2011 et 2014. Dans le même temps, ce revenu augmente chez les radiologues (+1,3%) et les gastro-entérologues (+1,2%). L’Union nationale des associations agréées constatait elle aussi des inégalités persistantes entre généralistes et spécialistes, et entre spécialités elles-mêmes, dans son rapport sur les revenus de 2016.
La situation varie également selon les secteurs d’après la Drees. Le revenu moyen des médecins libéraux ou mixtes reste plus élevé en secteur 2 (151.000 euros annuels chez les spécialistes) que pour le secteur 1 (132.000 euros). Toutefois, dans le premier cas, ce revenu a baissé de 0,3% entre 2011 et 2014. En cause : la suppression du prélèvement libératoire de 21% sur les dividendes en 2013 qui inciterait les médecins ayant opté pour une société d’entreprise libérale à constituer des réserves.
Reste que des estimations pour l’année 2015 indiquent que la composante libérale du revenu des médecins libéraux a fortement crû, de plus de 2,5%, en particulier chez les spécialistes (+3,4).